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BernardBriguetLe Grand Conseil a refusé d’entrer en matière sur le projet de rachat des cliniques de réadaptation de Loèche-les-Bains qui se trouve actuellement dans une situation très critique. Cette décision est fort discutable ! Pour un montant de 17 millions de francs, le canton aurait pu acquérir un patrimoine immobilier évalué à Fr. 65 millions dont 32'000 m2 de terrain au cœur de la station ! Il faudra s’attendre à la perte de 170 emplois auxquels s’ajouteront des suppressions dans d’autres secteurs, dont l’hôtellerie, le commerce, etc. Cette station, sans les bains, n’a aucune chance de développement, voire de survie ! Combien de familles sont concernées par ces postes de travail ? De plus, l’école de physiothérapie ( HEVS2) sera  déplacée et quittera très certainement notre canton ! Du point de vue touristique, le 20% des nuitées provient des cliniques. Dès lors, le secteur hôtelier sera aussi le grand perdant ! Le canton a toutes les peines du monde à attirer des entreprises et sa promotion économique exogène ( très peu performante ) n’a créé que 40 empois entre 2003 et 2006. La limitation des zones de l’arrêté Bonny va aussi compliquer la tâche en vue du développement de PME. N’oublions pas que la masse salariale liée aux cliniques se monte à plus de 9 millions de francs et que c’est un pouvoir d’achat important pour la station. Cette décision fait paniquer la population locale. Dans sa grande majorité, le Grand Conseil n’a pas  fait preuve de beaucoup d’intérêt pour ce dossier économique, touristique et pédagogique d’importance cruciale pour le Valais. A l’extérieur, l’image valaisanne  est aussi ternie pour un tel désintérêt du législatif.  Bien des députés ont fait preuve de lacunes criardes en matière économique, d’un manque d’ambition pour le canton et devront en assumer les conséquences lorsque le personnel licencié devra s’inscrire à l’ORP de Brigue pour toucher par la suite leurs indemnités de chômage.

Bernard Briguet, député