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BernardBriguetLe principe de la 5ème révision de l’Assurance Invalidité ( AI ) part d’une bonne intention, celle de réduire le nombre de cas par la mise en place d’une intervention précoce. Le risque de charger l’aide sociale existe toutefois. Le marché du travail actuel n’offre plus un emploi à tout le monde, suite aux délocalisations, aux restructurations et aux fusions d’entreprises.

Les prévisions économiques, avec un taux de croissance autour de 1,5%,  ne vont pas dans la direction de la création de places de travail. Pour cela, il faudrait une reprise vigoureuse,  sur une certaine durée, pour convaincre les employeurs d’embaucher. Ils préfèrent avoir recours aux heures supplémentaires et à du personnel temporaire pour faire face à une augmentation de la demande. En ce moment, les personnes actives sont sous pression ( stress et burn-out ) et ces nouvelles maladies coûtent plus de 4 milliards de francs par année, de quoi financer de nombreux emplois !

En voulant durcir l’accès à l’AI, les cantons et les communes devront passer à la caisse. Il faut impérativement dynamiser notre économie (promotion performante, fiscalité, énergie à des conditions avantageuses, crédits bancaires, compensation salariale, etc. ) pour alléger nos charges sociales. Le chiffre de 1 million de pauvres dans notre pays est inacceptable.

Le lien entre emploi, chômage et assurance invalidité est une réalité qui se vérifie au quotidien. En voulant réduire la dette et le déficit d’une caisse, on reporte le problème sur une autre. C’est une patate chaude que l’on se passe ! Il serait donc préférable de réfléchir à un plan de relance efficace et de donner envie de concrétiser des projets, d’éviter les contraintes administratives et de créer un climat de confiance auprès de la population afin de procurer du travail à tout le monde.

Bernard Briguet, Vice-Président du PCS