Un petit parti dans la jungle politique valaisanne. Il y a quatre ans on m’a demandé de le représenter dans la campagne pour le Conseil National; la première question que je me suis posée « n’y a-t-il-pas déjà pas assez de partis politiques ? » Pour approfondir cette réflexion je suis remonté dans le temps : les souvenirs de mon père, l’avant-guerre, la montée des nationalismes, l’évolution du socialisme et des syndicats. C’est à cette époque que naissent les JOC, la tendance Chrétienne Sociale au sein des Noirs. On dit, alors, et aujourd’hui, que les Chrétiens Sociaux sont des socialistes qui ont peur de l’enfer…
Petit à petit, dans un PDC, à deux ailes, les tensions se sont amplifiées : l’éviction de la candidature de Vital Darbellay au perchoir du Conseil National au profit de l’ex-dissident Schmidhalter, subitement devenu romand, a entamé la confiance.
Quelques indigestions plus tard, le PCS du Valais romand s’est détaché du PDC. La situation du CSPO est tout autre car c’est du « je te tiens par la barbichette » mais les CS du Haut, qui ont déjà perdu leur siège au Conseil d’Etat, nous rejoindront un jour.
Aujourd’hui: le PCS fait partie de l’ADG, avec les socialistes et, à nouveau, les verts. Un PS toujours entre socialisme et sociale démocratie, des verts entre vert foncé et vert rose, et nous au milieu, pour dire nos différences et tempérer les “une“ et les autres. Une position assez confortable : arbitres parfois, temporisateurs aussi mais ADG, toujours.
Le slogan de notre dernière campagne: PCS, l’être humain au CENTRE et le cœur à GAUCHE, reste toujours d’actualité dans ce monde qui durcit : le fric au pouvoir, les bénéfices aux banques, la xénophobie qui se répand comme une peste brune. Le Chrétien-Social c’est un tout : la charité, le respect du prochain, l’entraide, la construction au lieu de l’opposition.
Le PCS c’est aussi une conseillère nationale, Mme Weber-Gobet de Fribourg, qui a succédé à Hugo Fasel, devenu directeur de Caritas, une présence dans 6 cantons, et chez nous : 3 députés et une suppléante, une présence dans 5 législatifs communaux, un conseiller bourgeoisial. Tous ces sièges ont été acquis grâce à nos apports de voix pour l’ADG.
Pour terminer : nous accueillions tous ceux qui combattent les tensions inutiles et travaillent pour faire avancer le dialogue et le Pays.
Bernard Attinger, porte-parole du PCS
