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BernardBriguetLe stress perturbe parfois les loisirs. Nombreux sont les actifs, essentiellement des personnes ayant un niveau élevé de formation et de qualification, ainsi qu’un revenu au-dessus de la moyenne,  qui ne parviennent pas à déconnecter et continuent de souffrir de tension liée au travail pendant leur temps libre.

Tous les groupes professionnels voient cependant les risques augmenter lorsqu’il y a conflits, périodes de forte pression ou incertitudes concernant l’avenir. Le « bore-out » ou syndrome d’épuisement par l’ennui, constitue un trouble psychologique provoqué par un emploi trop facile et trop peu stimulant, un manque de défis et d’opportunités. En Suisse, chaque collaboratrice ou collaborateur  est en moyenne absent pour cause de maladie 9 jours par année. Pour une entreprise qui occupe 300 personnes, cela représente une perte d’un million de francs.

Le bon équilibre 

Il s’agit donc de trouver des solutions aussi bien personnelles que dans le cadre de l’entreprise afin que le personnel conserve son énergie, son dynamisme, sa santé, jusqu’à l’âge de la retraite et bien au-delà. Des loisirs actifs aussi bien dans la culture, le sport, la lecture, les voyages, apportent du bien-être. S’engager dans des activités bénévoles permet également à chacun d’entre nous de sortir de son quotidien et de se sentir utile pour la société et de tisser des liens d’amitié. Au sein de l’entreprise, il y a des pistes à explorer et parfois même originales. Un patron court par exemple deux par semaine avec ses 10 collaborateurs. En hiver, le fitness prend le relai du « jogging » et l’abonnement est offert par l’entreprise ! Par des mesures ergonomiques et en augmentant la satisfaction au travail par l’introduction d’une approche globale, le travail en équipe, l’autonome et la transparence, on peut agir positivement et réduire la démotivation et l’absentéisme.

Le job idéal

Dans certains cas, des personnes se sont consacrées professionnellement à leur hobby. Il arrive parfois de pouvoir accomplir une telle métamorphose. Un enseignant, passionné de journalisme, a par exemple franchi le pas, et travaille actuellement pour un quotidien de renommée. D’autres, formateurs occasionnels, se lancent dans la pédagogie pour adultes à temps plein. Divers autres exemples pourraient illustrer ces nouvelles orientations.

Etre à l’écoute de sons corps

Les risques d’accident au travail augmentent après la 7ème heure d’activité quotidienne. Dès 34 heures de travail hebdomadaire, ce n’est pas seulement la vie familiale qui en pâtit, mais toutes les relations sociales. Lorsque l’on pense que les heures supplémentaires effectuées annuellement pourraient créer des dizaines de milliers d’emplois, il y a matière à réflexion ! D’une part en améliorant la santé des actifs et d’autre part en diminuant le nombre de chômeurs.

Bernard Briguet, Député PCS / Alliance de gauche