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NorbertZuffereyL’emploi est la préoccupation principale de la population. Source de revenu, le travail prodigue une dignité, un sentiment d’utilité et un statut qu’une indemnité de chômage ne peut procurer.

En Valais, les banques, la Poste, les CFF et Swisscom ont supprimé des centaines d’emplois, tout comme Alcan. Derrière la crise Alcan se cache toutefois un problème fondamental, à savoir le manque cruel de stratégie en matière de développement économique valaisan. Quels secteurs économiques voulons-nous défendre pour l’avenir ? Quels types d’entreprises voulons-nous attirer ? Quels moyens humains et financiers voulons-nous mettre à cet effet ? Ce sont à ces questions que nos autorités politiques doivent impérativement répondre, au-delà de la gestion douloureuse des places de travail chez Alcan.

Dans le cadre de la réflexion qu’il vient de conduire et des pistes qu’il propose, le PCS pose un diagnostic lucide sur la promotion économique valaisanne : faiblesse des résultats et dispersion des acteurs. Il constate que les moyens investis ne sont pas en proportion avec ceux mis en place pour s’occuper du chômage par exemple.

Les structures de prise en charge du chômage (ORP, syndicats, etc.) accomplissent un bon travail, mais là aussi il manque une stratégie cantonale claire au niveau de la création d’emplois. S’il fait bon vivre en Valais et y investir des millions de francs pour des chalets de vacances, pourquoi ne ferait-il pas bon y travailler ?

Le fonctionnement actuel du marché de l’emploi, axé sur une logique linéaire de la vie (formation – vie active à 100 % - retraite), peut aussi contribuer à la précarité de l’emploi. Les alternatives au plein temps sont encore dépréciées, alors qu’elles comportent de nombreux avantages pour l’économie et les collaborateurs.

Qui dit emploi, dit formation. L’importance de la formation continue, en particulier, n’est plus à démontrer, dans un monde en évolution constante. Avec l’accélération des progrès techniques, certains métiers subissent de profondes mutations. La réorientation professionnelle peut être nécessaire en tout temps. Toutefois, le domaine de la formation continue n’est pas bien réglé en Suisse, bien que tout le monde reconnaisse son importance, dans un pays où la matière grise joue un rôle fondamental.

La formation ne se limite plus à l’acquisition de connaissances utiles à l’exercice d’un métier, elle est un processus d’apprentissage permanent. Le travail devient un lieu de formation, comme d’ailleurs bon nombre d’activités extra-professionnelles. N’oublions donc pas que les dépenses dans la formation sont un investissement fondamental pour l’avenir de notre économie et de notre canton.

Norbert Zufferey, président du PCS
Janvier 2006