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Marc Saudan

Etant actuellement à l’étranger, c’est avec une déception énorme et un énervement non moins fort que je découvre un article en ligne du Nouvelliste nous annonçant que les partis ayant poussé à voter oui concernant la révision constitutionnelle via une assemblée constituante n’ont pas réussi à se mettre d’accord afin d’établir des listes communes. De qui se moque-t-on ? Sérieusement ?

Cette campagne est encore fraîche, les arguments me restent encore en tête : nous sommes face à une chance unique, c’est l’occasion de dépasser les clivages, de rassembler le Valais autour des thèmes fondamentaux. Blablabla, voilà les cinq grands partis qui se lancent seuls à l’abordage. Pour deux d’entre eux, c’est normal, ils étaient opposés à cette révision (PDC et UDC pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi la campagne), l’on ne pouvait pas s’attendre à ce qu’ils tentent de rejoindre ce qu’on décrivait alors comme un mouvement politique non-clivant, comme une réflexion fondamentale allant au-delà des intérêts partisans. Pour les trois autres (PLR, PS et Verts), c’est plus que problématique : ces partis avaient juré aux citoyen-ne-s de faire un effort pour le Valais, pas pour leur pomme. L’on nous dira que les candidatures spontanées étaient trop importantes pour faire liste commune : mais soyez créatifs ! On aurait pu créer des listes thématiques, si ces candidatures spontanées avaient été si importantes.

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D’après l’article du Nouvelliste, il semblerait que le PLR et les Verts, via les instances dirigeantes de ces partis, n’aient pas souhaité faire cause commune pour des raisons de place sur les listes… Mesdames et messieurs des comités stratégiques, honte à vous. Cette votation annonçait une opportunité unique, oui. Aujourd’hui, l’on retombe dans des petites manœuvres politiciennes. C’est triste. Vous auriez pu vous retenir, ou au moins avoir l’intelligence de faire avancer vos petits intérêts de manière discrète. Nous voilà encore avec un mode de faire « à la Valaisanne », je commence à comprendre certains clichés sur notre canton.

Marc Saudan