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Denyse Betchov GabioudLors du plénum du Conseil général de Sion du 27 mars 2018, l’assemblée a voté et accepté  par 32 voix pour et 20 voix contre un postulat de l'Alliance de Gauche (PS et Centre Gauche-PCS) qui demande d'évaluer le phénomème du harcèlement de rue sur la commune. Voici le communiqué qui accompagnait le débat. (le texte argumenté du postulat pdfest disponible ici).

La vague de témoignages déclenchée ces derniers mois sur les réseaux sociaux au sujet du harcèlement sexuel en général a mis le sujet sur le devant de la scène. Depuis, le harcèlement de rue a aussi été largement évoqué et condamné en Suisse. En Suisse romande, on estime que 82% des femmes ont déjà été victimes de ce type de comportement.

La ville de Lausanne a mené sa propre étude et constate que les jeunes femmes en particulier sont concernées : 72% des femmes agées de 16 à 25 ans ont été harcelées au cours de l’année (2016). Et la moitié des victimes ont été harcelées au moins une fois par mois.

Le harcèlement de rue est défini par une sollicitation ou une interpellation non désirée, à caractère sexuel, d’une personne envers une autre, et se déroulant dans la sphère publique (que ce soit dans les espaces publics, les cafés et bars, ou les transports).

Le phénomène reste relativement peu connu des autorités. Par ce postulat, nous voulons clarifier la définition, évaluer l’existence du problème, et esquisser les mesures de prévention et de sensibilisation que l’on peut prendre si nécessaire.


Et pour illustrer la problématique, un peu d'humour ne fait pas de mal (campagne de la Ville de Lausanne).

 

Marc Saudan

Etant actuellement à l’étranger, c’est avec une déception énorme et un énervement non moins fort que je découvre un article en ligne du Nouvelliste nous annonçant que les partis ayant poussé à voter oui concernant la révision constitutionnelle via une assemblée constituante n’ont pas réussi à se mettre d’accord afin d’établir des listes communes. De qui se moque-t-on ? Sérieusement ?

Cette campagne est encore fraîche, les arguments me restent encore en tête : nous sommes face à une chance unique, c’est l’occasion de dépasser les clivages, de rassembler le Valais autour des thèmes fondamentaux. Blablabla, voilà les cinq grands partis qui se lancent seuls à l’abordage. Pour deux d’entre eux, c’est normal, ils étaient opposés à cette révision (PDC et UDC pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi la campagne), l’on ne pouvait pas s’attendre à ce qu’ils tentent de rejoindre ce qu’on décrivait alors comme un mouvement politique non-clivant, comme une réflexion fondamentale allant au-delà des intérêts partisans. Pour les trois autres (PLR, PS et Verts), c’est plus que problématique : ces partis avaient juré aux citoyen-ne-s de faire un effort pour le Valais, pas pour leur pomme. L’on nous dira que les candidatures spontanées étaient trop importantes pour faire liste commune : mais soyez créatifs ! On aurait pu créer des listes thématiques, si ces candidatures spontanées avaient été si importantes.

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D’après l’article du Nouvelliste, il semblerait que le PLR et les Verts, via les instances dirigeantes de ces partis, n’aient pas souhaité faire cause commune pour des raisons de place sur les listes… Mesdames et messieurs des comités stratégiques, honte à vous. Cette votation annonçait une opportunité unique, oui. Aujourd’hui, l’on retombe dans des petites manœuvres politiciennes. C’est triste. Vous auriez pu vous retenir, ou au moins avoir l’intelligence de faire avancer vos petits intérêts de manière discrète. Nous voilà encore avec un mode de faire « à la Valaisanne », je commence à comprendre certains clichés sur notre canton.

Marc Saudan