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Conseil d'État

"Coupons-lui la voie". C'est fait !Un vote d’exclusion ? Les nouveaux doivent maintenant prouver que la confiance est méritée !

La tendance du premier tour est confirmée. L’engagement des candidat-e-s de l’Alliance de Gauche (AdG), Esther WaeberKalbermatten, Stéphane Rossini et Jean-Michel Bonvin, a porté ses fruits, récoltés partiellement par le PLR.

Les Valaisannes et les Valaisans ont donné un double message : d’une part, le Conseil d’Etat doit être aussi représentatif que possible de la population et, d’autre part, il n’y a pas de place pour des fauteurs de troubles au sein du collège gouvernemental. Lors du premier tour, le candidat Centre Gauche-PCS (CG-PCS) Jean-Michel Bonvin a fait comprendre aux Valaisannes et Valaisans que la confiance très généreusement octroyée à Oskar Freysinger il y a quatre ans n’était absolument pas méritée. Stéphane Rossini avait complété le travail en montrant qu’Oskar Freysinger n’était qu’un simple populiste. Pour Oskar Freysinger, le costume de Conseiller d’Etat taille 57'000 suffrages était indiscutablement beaucoup trop ample. Les Valaisannes et les Valaisans ont eu une peur bleue de voir deux « rouges » au Conseil d’Etat. Ils et elles ont donc privilégié l’appartenance politique à l’expérience et aux compétences.

Pour CG-PCS, l’élection de Frédéric Favre est presque assimilable à un geste spéculatif, tant son curriculum politique est vierge. La défaite d’Oskar Freysinger peut être considérée comme un vote contre sa personne. Pour une fois, ce n’est pas l’UDC qui pratique l’exclusion, mais au contraire en est victime. Gageons que si l’UDC avait retenu la leçon donnée à Christoph Blocher il y a quelques années la situation aurait pu être différente. CG-PCS considère que cette victoire de Frédéric Favre est le fruit d’une stratégie opportuniste. Sans l’extraordinaire résultat du premier tour du trio de l’AdG, et sans les différents mouvements citoyens pour un Conseil d’Etat plus serein, probablement que la citadelle Oskar Freysinger n’aurait pas été si violemment ébranlée. Il est même légitime de penser qu’une élection tacite aurait pu avoir lieu si Stéphane Rossini n’avait pas obtenu un résultat si brillant.

Les citoyen-ne-s ont indiscutablement refusé la double surreprésentation du PDC, désormais presque habituelle, et du PS. Cette situation aurait effectivement pu engendrer des blocages entre le Conseil d’Etat et le Grand Conseil. La réforme de la Constitution est indiscutablement un des objectifs prioritaires de la prochaine législature. La règle interdisant l’élection de deux Conseiller d’Etat du même district est obsolète. Il est également nécessaire de réfléchir au mode d’élection : doit-on privilégier un scrutin proportionnel ? 


Grand Conseil

La boucle est définitivement bouclée, pour un tour…

Cette élection au Conseil d’Etat marque la fin d’une longue période électorale. CG-PCS s’est engagé pour la première fois de son existence sur tous les fronts.

Jean-Michel Bonvin a valeureusement défendu la cause de CG-PCS dans la course au Conseil d’Etat. Au premier tour, il a même devancé Frédéric Favre, finalement élu au Conseil d’Etat. Les membres de CG-PCS peuvent être fiers de celui a été la locomotive du parti durant cette campagne !

La campagne au Grand Conseil a été ponctuée d’un certain succès puisque 9 de nos membres ont convaincu les électeurs et électrices. Il s’agit de Madeline Heiniger, Sandrine Perruchoud-Vouillamoz, Raymond Borgeat, Robert Métrailler, Marie-Paul Bender, Jonathan Darbellay, Gérald Dervey, Michaël Siggen et Célestin Taramarcaz. Ces élu-e-s méritent nos plus sincères félicitations. Elles et ils siègeront au sein du groupe AdG.

Evidemment qu’un engagement dans une campagne pour l’élection au Grand Conseil n’aboutit pas toujours à un succès retentissant, d’autant plus que nous avons milité pour ouvrir le plus possible les listes de l’AdG. Malheureusement, quelques candidat-e-s CG-PCS ont échoué dans leur quête d'un siège. Il s’agit de Denyse Betchov, Annick Clerc-Bérod, Eliane Launaz Perrin, Christiane Rielle, Jean-Benoît Genoud, Joël Grau, Jean-Charles Morand. Leur engagement n’a malheureusement pas été récompensé. Puissent nos remerciements atténuer quelque peu leur déception !

Si globalement l’AdG a pu défendre ses acquis, c’est grâce à l’engagement de toutes et tous, candidat-e-s, coordinateur-trice-s de campagne, généreux donateur-trice-s, poseurs d’affiches, etc. Quel que soit le volume de votre engagement, chacun-e mérite des félicitations, et peut-être même un repos, voire une trêve politique. Mais attention, nous n’allons pas nous endormir sur nos lauriers, les prochaines échéances importantes se profilent déjà à l’horizon : le 20ème anniversaire de CG-PCS et les élections nationales d’octobre 2019.