Les archives du Centre Gauche-PCS du Valais romand, précédemment appelé Parti Chrétien-social, donnent accès aux prises de position du PCS, aux élections passées, aux opinions émises par les membres du PCS.
Pour la majorité des rubriques, les archives couvrent la période de 2003 à 2012.
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Les positions de Centre Gauche-PCS du Valais romand, précédemment appelé Parti Chrétien-social, donnent accès aux communiqués et aux prises de position de Centre Gauche-PCS, ainsi qu'aux opinions émises par les membres de Centre Gauche-PCS.
La période couverte va de janvier 2013 à ce jour.
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La formation
En matière de formation initiale, le Valais peut compter indiscutablement sur des éléments qui remplissent parfaitement leur mission : l’ouverture aux langues et aux techniques d’aujourd’hui dans un large esprit démocratique, la solidité des formations gymnasiales et professionnelles, la multiplicité des choix offerts, la taille humaine des établissements ou encore le maintien des petits enfants dans leur région et dans leur village.
La formation de base est un élément essentiel pour construire ses savoirs. Certains paliers sont en effet indispensables à la construction d’une formation non pas linéaire, mais ouverte, car respectueuse du fait qu’elle n’est pas exclusivement axée sur une somme de savoirs, mais sur des stratégies d’apprentissage en tout premier lieu.
Conçue au départ comme phase de préparation à un métier dans une perspective linéaire de la vie, la formation fait partie intégrante de la vie. Avec l’accélération des progrès techniques et l’informatisation, certains métiers subissent rapidement de profondes mutations, des professions disparaissent, d’autres apparaissent. Seule une formation continue permet aujourd’hui de faire face aux aléas du marché de l’emploi et de s’adapter aux nouvelles données.
La probabilité d’exercer le métier appris tout au long de la vie professionnelle est de plus en plus invraisemblable. Au delà du perfectionnement continu qui permet d’intégrer au fur et à mesure les nouvelles techniques et connaissances, la réorientation professionnelle peut être nécessaire en tout temps.
Enfin, la formation ne se limite plus uniquement à l’acquisition de connaissances utiles à l’exercice d’un métier. Elle est un processus d’apprentissage permanent, dont la finalité est justement la capacité d’apprendre. Le travail devient lui-même un lieu de formation, comme du reste bon nombre d’activités extra-professionnelles.
La formation est donc un processus dont la finalité est désormais la capacité de s’adapter aux aléas de la vie et de changer de cap selon les circonstances. Pour être performant, le système de formation doit donc être organisé de façon à favoriser la formation permanente, le perfectionnement et la réorientation professionnelle.
La formation permanente et la formation à la mobilité, indispensables face à l’évolution rapide des professions, sont encore entravées par les dysfonctionnements des systèmes actuels de formation :
Depuis quelques années, conscientes de ces dysfonctionnements de formation, les autorités fédérales ont entrepris une réforme de l’ensemble des filières de formation post-obligatoires qui :
En matière de scolarité obligatoire, le PCS affirme l’importance de l’Ecole publique, qui apporte à tous et gratuitement ce qui permet à chacun-e de devenir libre, avec une attention particulière pour l’intégration harmonieuse et progressive des enfants de langue ou de culture étrangère, ainsi que des enfants porteurs de handicaps.
Nous défendons le maintien d’une Ecole de qualité, tous degrés confondus, et donc notre souci de ne pas voir prétériter les budgets y relatifs. Nous demandons également aux autorités cantonales d’afficher plus clairement une vision et une volonté politique pour la formation dans les années à venir, en privilégiant par exemple une charte ou une déclaration d’intention pour les 10 prochaines années.
En outre, le Valais doit consolider sa collaboration avec les autres cantons afin d’édifier une Ecole qui partage des valeurs communes fortes, avec une mise en commun des moyens, pour le bien des enfants et des parents.
Pour améliorer la compatibilité entre vie familiale et professionnelle, il faut instaurer des périodes blocs au jardin d’enfants et à l’école. L’exemple du Val d’Anniviers, qui recouvre un enseignement en continu avec repas sur place et cessation de l’enseignement en milieu d’après-midi, est exemplaire à cet égard. Il s’agit donc de repenser différemment la distribution du temps scolaire, pour des motifs pédagogiques et familiaux.
Le nombre de places pour des enfants en âge préscolaire (crèches, mamans de jour) est nettement insuffisant et le prix à payer parfois inabordable. Confédération, cantons et communes, mais aussi l’économie qui en profite grandement – et certains patrons l’ont compris – doivent apporter leur concours à une amélioration de l’offre de structures d’accueil. Les crèches et les structures d’accueil de la petite enfance répondent à un véritable besoin et contribuent notamment à la socialisation des enfants.
Une bonne formation est un atout indispensable pour affronter les aléas de la vie. Par conséquent, les investissements dans la formation sont un investissement dans l’avenir de notre économie.
Etant donné que les entreprises bénéficient directement des investissements publics dans la formation, elles doivent également apporter leur contribution aux efforts des collectivités et des individus. Leurs intérêts à long terme en dépendent ! Le secteur privé doit également être partenaire de la formation, tant au niveau des contenus que des conditions d’acquisition des connaissances.
La main-d’œuvre qualifiée et la « matière grise » sont les véritables richesses de la Suisse et de son économie. La tendance aux restrictions budgétaires des collectivités publiques ne doit en aucun cas prétériter le domaine de la formation. Au contraire, la Confédération et les cantons doivent créer les conditions favorables à :
L’importance de la formation continue et du perfectionnement professionnel n’est plus à démontrer dans un monde en constante évolution. La période du « diplôme en poche » est révolue. Conçue au départ comme phase de préparation à un métier dans une perspective linéaire de la vie, la formation fait désormais partie intégrante de la vie.
Avec l’accélération des progrès techniques et l’informatisation, certains métiers subissent rapidement de profondes mutations, des professions disparaissent, d’autres apparaissent. Seule une formation continue permet aujourd’hui de faire face aux aléas du marché de l’emploi et de s’adapter aux nouvelles données. Au-delà du perfectionnement continu qui permet d’intégrer au fur et à mesure les nouvelles techniques et connaissances, la réorientation professionnelle peut être nécessaire en tout temps.
Le financement de la formation continue reste encore flou et chaque collaboratrice et collaborateur doit rechercher une solution bilatérale avec son employeur (tout comme pour le temps à disposition pour se former). Finalement, la formation continue dépend grandement de la bonne volonté de l’entreprise.
Le PCS déplore que la formation continue ne soit pas mieux réglée en Suisse. Tout le monde reconnaît son importance dans un pays où la matière grise joue un rôle primordial. L’offre en formation est abondante. L’introduction du label « eduqua » est un bon élément pour le PCS, car il garantit un standard de qualité pour la clientèle.
Les entreprises doivent veiller à développer l’auto-formation à la place de travail, car c’est aussi un excellent moyen de former son personnel sans avoir recours à des intervenants externes (informatique, langues, etc.). Le PCS soutient les rocades internes entre les services (selon les possibilités), car cela donne une vue d’ensemble de l’activité de l’entreprise et développe d’autres compétences chez les collaboratrices et collaborateurs.
Enfin, la formation ne se limite plus uniquement à l’acquisition de connaissances utiles à l’exercice d’un métier. Elle est un processus d’apprentissage permanent, dont la finalité est justement la capacité d’apprendre. Le travail devient luimême un lieu de formation, comme du reste bon nombre d’activités extra-professionnelles. Les investissements dans la formation sont un investissement dans l’avenir de notre économie.
Une fois de plus, cette année de nombreux jeunes Valaisans connaîtront de grands problèmes sur le marché des places d’apprentissage. Ils auront de la peine, en dépit d’intenses recherches, à trouver une place d’apprentissage dans leur domaine de prédilection. Pourtant, le système suisse de « formation duale » est reconnu comme un excellent système de formation de notre jeunesse aux divers métiers. Le mélange entre formation pratique (en entreprise) et théorique (centre professionnel) donne des résultats intéressants pour l’économie et le CFC a une réelle valeur sur le marché du travail. De plus, des possibilités de poursuivre sa formation au-delà de l’apprentissage rend cette filière encore plus attractive. Toutefois, pour que ce système puisse perdurer, il faut la volonté des entreprises de continuer à former des apprentis.
Un déséquilibre entre l’offre et la demande existe actuellement. Ce déséquilibre s’illustre par le manque d’apprentis dans certains métiers (construction, artisanat, hôtellerie) et un manque de places dans d’autres. Il est fondamental que les associations professionnelles et les partenaires sociaux mettent mieux en valeur la filière de l’apprentissage. A titre d’exemple, avec un financement fédéral, le Canton de Vaud vient de réaliser une expérience originale et concluante, en mandatant un « démarcheur » qui a contacté en 3 mois 800 entreprises pour promouvoir l’apprentissage et les inciter à engager des apprentis, ce qui a débouché sur la création de 80 places.
Les parents ne doivent pas uniquement pousser leurs enfants aux études par méconnaissance des possibilités de la formation duale. La maturité professionnelle est une ouverture incontestable vers « l’Université des métiers ». L’apprentissage n’est donc pas une formation au rabais, mais apporte le savoir-faire nécessaire à l’exercice d’une profession et peut déboucher sur une formation supérieure. Le PCS soutient la création des nouvelles filières, qui complètent l’apprentissage et qui donnent de nouvelles opportunités professionnelles. Les entreprises doivent toutefois ouvrir les possibilités d’avancement (recherche de cadres) aux personnes ayant aussi suivi un apprentissage.
Le PCS déplore que les annonces exigent trop souvent une formation universitaire ou un diplôme d’une haute école pour assumer des responsabilités. Les perspectives limitées de progression dans les professions manuelles ont contribué à dévaloriser les filières de formation professionnelle, au profit des écoles supérieures, générant ainsi du chômage dans certaines branches et du sous-emploi dans d’autres.
Le PCS déplore la mise en place de tests, de surcroît payants, pour les candidats à un apprentissage. N’a-t-on plus confiance en notre école ? Nous dénonçons également les discriminations dont sont victimes au moment de l’embauche les jeunes d’origine étrangère et souhaitons que le principe de nondiscrimination soit appliqué sans failles. En outre, un certain perfectionnisme helvétique au niveau des exigences demandées pour l’engagement d’apprentis par des employeurs potentiels doit absolument être assoupli.
Le PCS demande aux associations patronales de mettre en place des campagnes d’information plus amples en vue de développer les métiers de la construction, de l’artisanat et de l’hôtellerie. Notre économie a besoin de secteurs « équilibrés ». Une économie saine repose sur des branches économiques avec du personnel qualifié, motivé et bien rémunéré. La main-d’oeuvre qualifiée et la "matière grise" sont les véritables richesses de la Suisse et de son économie.
Sion, le 19 janvier 2006
L’économie et le marché du travail
Le document préparé pour notre conférence de presse (19 janvier 2006) garde toute sa validité. Même si l’économie montre des signes d’amélioration, le marché du travail, au sens large du terme, demeure toujours très difficile et préoccupant.
L’emploi demeure la préoccupation principale (ou l’une des principales) de la population. Le PCS doit donc se soucier de son bon fonctionnement.
Nous vous proposons ainsi des commentaires liés à cette problématique qui peuvent enrichir vos réflexions et qui pourront être utiles pour des articles, débats ou autres interpellations.
L’emploi et le chômage
Le marché de l’emploi est tendu et le restera suite aux nombreuses restructurations, délocalisations, fusions et à la modernisation des moyens de production. La Suisse devra apprendre à vivre avec un seuil de chômage incompressible aux environs de 3 à 3,5%. De plus, les statistiques du seco ne mentionnent pas toutes les personnes sans emploi, ce qui enjolive les données officielles (personnes dans les programmes d’emplois temporaires, personnes sans emploi mais rémunérées par les entreprises durant plus 12 mois, etc.). Or, un emploi stable constitue un facteur important d’intégration et de reconnaissance sociale. Source de revenu, le travail prodigue aussi une dignité, un sentiment d’utilité et un statut qu’une indemnité de chômage ne peut procurer. Aussi, l’accès au marché de l’emploi est le garant de la sécurité et de la cohésion sociale.
Le PCS propose que la Confédération, les cantons, les régions et les communes mettent autant d’énergie et de moyens financiers pour agir sur les causes du chômage et la création d’emploi que sur la prise en charge des chômeurs, donc sur les conséquences. Les structures de prise en charge (ORP, syndicats, structures d’organisation d’emplois temporaires, etc.) accomplissent un très bon travail. Par contre, il manque une stratégie claire au niveau de la promotion économique valaisanne, donc de la création d’emplois.
L’emploi est la préoccupation principale de la population helvétique et les conditions-cadre doivent absolument être améliorées. En Valais, les banques, les assurances, la Poste, les CFF et Swisscom ont supprimé des centaines d’emplois, tout comme Alcan. S’il fait bon y vivre et y investir des millions de francs pour des chalets de vacances (Verbier, Crans- Montana), pourquoi ne ferait-il pas bon y travailler ? De grands industriels étrangers apprécient notre région. Ne faudraitil pas approcher ces personnes et les inciter à créer des places de travail (centres de recherches, centres administratifs).
Le fonctionnement actuel du marché de l’emploi axé sur une logique linéaire de la vie (formation – vie active à 100% – retraite) peut contribuer à la précarité de l’emploi et à sa dévalorisation. Les alternatives au plein-temps sont encore dépréciées et marginalisées, alors qu’elles comportent de nombreux avantages pour l’économie et les travailleur-se-s. Pour sortir de l’impasse, il faut impérativement redistribuer le travail dans une optique de plein emploi à temps variable.
Concrétisation de la responsabilité sociale des entreprises par le développement d’une gestion participative, la mise en valeur de l’expérience/des compétences des personnes partant à la retraite dans la formation des jeunes et le développement de l’actionnariat auprès du personnel.
Sion, le 19 janvier 2006
Emplois précaires – l’aspect caché de la flexibilisation
En Suisse, un emploi sur dix est potentiellement précaire; il s’agit le plus souvent d’un travail sur appel. Les employeurs se déchargent de leur risque d’entrepreneur sur les employés. Les emplois précaires sont un signal pour les employés réguliers et pour les personnes concernées, ils sont synonymes de stress et de préoccupations et entraînent une désintégration sociale. Il est impératif de mettre fin à l’érosion des conditions de travail créée par les emplois précaires au sein de notre économie nationale.
Les employeurs exigent de plus en plus fréquemment de leurs employé-e-s une flexibilité et une disponibilité absolues et ne leur accordent plus une planification fiable des horaires de travail et un salaire adéquat. Corollaire : une précarisation du monde du travail dans notre pays.
Les emplois précaires sont synonymes d’insécurité en matière de moyens de subsistance (insécurité économique), sur le plan de la continuité de l’emploi (insécurité en ce qui concerne l’avenir) et sur le plan social (couverture sociale insuffisante ou lacunaire). Le travail temporaire et les emplois à durée déterminée sont des exemples d’emplois engendrant une insécurité en ce qui concerne l’avenir. L’insécurité financière ou économique est engendrée par le travail sur appel et le travail à domicile sans stipulation contractuelle du nombre d’heures. L’insécurité sur le plan de la protection sociale est engendrée par le statut de faux indépendant, le travail au noir ou d’autres formes de travail ne garantissant pas une couverture sociale suffisante. De plus, les emplois précaires se caractérisent par le fait que les personnes concernées n’ont pas la possibilité d’influer sur les conditions de travail. Dans ce contexte, il s’agit de prendre aussi en compte l’axe du temps. D’ailleurs, les « itinéraires professionnels » deviennent précaires lorsque le chômage et les engagements à durée déterminée ou le travail temporaire se relaient.
Caritas a été la première à prendre sous la loupe, en 2001, les emplois précaires. Elle en a conclu qu’il existe en Suisse 430'000 emplois potentiellement précaires, donc un emploi sur dix. L’étude Ecoplan, faite en 2002 à la demande du seco, était une démarche différente, mais elle est arrivée au même résultat : en Suisse, 453'000 personnes ont un emploi potentiellement précaire, ce qui représente 11.4% de l’ensemble des emplois. En y ajoutant une limite de revenus, l’étude Ecoplan arrive à 152'000 emplois précaires, ce qui correspond à 4% de tous les emplois. Il faut préciser que ces deux études ne tiennent pas compte des pendulaires et des ressortissant-e-s disposant d’une autorisation de séjour de courte durée. Si on les prenait en considération, au moins 50'000 personnes viendraient s’ajouter aux chiffres obtenus pour l’emploi précaire.
Il y a un rapport entre le nombre d’emplois précaires et la situation conjoncturelle. Entre 1993 et 1998, le nombre d’emplois précaires a augmenté[1] – le taux de chômage était alors élevé et les prévisions en matière d’emploi étaient mauvaises. Par conséquent, on peut en déduire que le nombre d’emplois précaires a encore augmenté ces dernières années – certes, la croissance économique a de nouveau repris depuis 2003, mais le marché du travail a encore stagné jusqu’à fin 2006.
La forme de travail précaire la plus fréquente est le travail sur appel. Quatre emplois précaires sur dix concernent un travail sur appel, viennent ensuite les emplois à durée déterminée et le travail à domicile.
C’est dans les branches classiques de la restauration, du commerce et des ménages privés où les salaires sont bas qu’on trouve le plus fréquemment le travail sur appel. Les femmes, les jeunes et les personnes peu qualifiées sont particulièrement touchées par le travail précaire.
Plus de la moitié des personnes qui fournissent un travail sur appel ne bénéficie pas d’un taux minimal d’occupation garanti. Le salaire de ces personnes n’est donc pas sûr. En outre, elles gagnent en moyenne et par heure 20% de moins que leurs collègues[2]. Une situation inacceptable.
Lorsque la conjoncture est faible, les employeurs peuvent profiter du fait que la marge de manœuvre des salariés est restreinte. Par conséquent, les personnes en quête d’emploi sont contraintes d’accepter des contrats de travail sans obligation en retour pour l’employeur et des conditions de travail nullement attractives, comme un travail sur appel ou temporaire. En cas de travail sur appel, les employeurs profitent grandement : ils exigent des employés une flexibilité absolue et peuvent ainsi exploiter pleinement à court terme et sans grands frais la capacité de leurs employés. Cette situation se rencontre en particulier dans des branches qui subissent de grandes fluctuations de volume de travail : grâce au travail sur appel, un employeur peut décharger son risque d’entrepreneur sur les employés concernés. Une telle flexibilisation se fait entièrement aux dépens des employés.
Le statut des personnes qui ont un emploi précaire dans une entreprise est un signal intimidant pour les employés fixes travaillant (encore) dans le cadre d’un rapport de travail régulier. Ils sont constamment confrontés au fait qu’ils pourraient être remplacés à n’importe quel moment par une main-d’œuvre précaire, hautement flexible. La pression relative aux conditions de travail et aux salaires des employés fixes est ainsi renforcée et ces derniers n’osent pas se défendre contre la dégradation de leurs conditions de travail. L’impact de l’érosion des conditions de travail due à l’emploi précaire est énorme au sein de notre économie nationale.
Avoir un emploi précaire est synonyme de stress. La personne concernée ne sait pas quel salaire elle touchera à la fin du mois, elle est dans l’incertitude car elle ne sait pas quelle va être la durée de son rapport de travail et quand on fera appel à elle. Quant à la couverture sociale, elle est souvent insuffisante et lacunaire. De plus, cette situation précaire a des retombées familiales et personnelles. Il est impossible de planifier le quotidien et les soucis financiers deviennent un tourment.
Les emplois précaires ne génèrent pas uniquement de durs destins individuels, ils sont également un thème explosif sur le plan social. Des données d’ordre sociopolitique sous-tendent cette problématique. Une désintégration sociale menace. Les personnes en emploi précaire ont plus souvent des problèmes de santé, physiques et psychiques, à cause du stress que leur situation engendre. Elles ont rarement accès à une formation continue, font souvent partie des working poors ou reçoivent une aide sociale. Elles ont peu de chance de pouvoir sortir de cette situation professionnelle, donc peu d’espoir d’amélioration. Cela signifie donc une charge durable pour les œuvres sociales. L’emploi précaire ne doit pas être simplement supporté, il s’agit de le combattre.
[1] Emplois précaires, 2002, Etude Ecoplan à la demande du seco
[2] Arbeit auf Abruf, 2002, Etude de F. Henneberger à la demande du seco
La promotion économique valaisanne est déficiente. Depuis le démantèlement de SODEVAL, plus aucune stratégie claire ne semble se dessiner et surtout aucune structure performante n’est en place (rocades de personnes, peu de résultats, collaboration externe dans le cadre du DEWS peu efficace, dispersion et multiplicité des acteurs). C’est en période difficile qu’un canton doit surtout disposer d’un outil de promotion efficace, en vue de créer des emplois et de soutenir les entreprises.
Les moyens mis en place pour s’occuper de la création d’emplois ne sont pas en proportion avec ceux mis en place pour s’occuper du chômage, donc des conséquences ! Pour plus de 80 conseillers ORP, combien avons-nous de conseillers pour promouvoir la place économique valaisanne ? Le PCS demande au Canton de mettre de l’énergie, de la volonté et des moyens en vue de créer des emplois, en ne perdant pas de vue qu’une part importante des démarches intéressant les nouvelles entreprises sont internes à l’Etat : fiscalité, aménagement du territoire, autorisations de séjour et permis de travail, normes environnementales, etc.
Le PCS relève la faiblesse aussi bien de la promotion économique valaisanne endogène qu’exogène et s’inquiète à cet effet pour les résultats 2006 dans le domaine de la création d’emplois. Le Canton du Valais a confié sa promotion économique exogène à une structure intercantonale, le DEWS, dont la stabilité et la crédibilité nous font souci. La récente démission de son directeur confirme le malaise qui règne au sein de cet organisme.
Notre partenariat dans le cadre du DEWS doit être redéfini en profondeur, car le Valais finance pour plus de 2 millions de francs par année sa promotion exogène, sans avoir de véritables résultats. Actuellement, il existe un service (2 ou 3 postes à Sion) et 2 antennes (2 x 1 personne) pour le Bas et le Haut-Valais, ce qui est insuffisant pour faire face au démantèlement des places de travail (CFF, Poste, Alcan, etc.). Les villes principales devraient aussi avoir un responsable de la promotion économique, pour travailler en liaison avec la structure cantonale. Quant aux régions socioéconomiques (8 actuellement), il s’agirait aussi de se pencher sur leur nombre et sur leur mission. Ces structures sont aussi de ministructures composées souvent d’un secrétaire régional, d’une collaboratrice et d’un apprenti.
Il faut miser sur les petites et moyennes entreprises (PME), parce qu’elles représentent cette convergence du dynamisme économique et de la dimension humaine. Spécialisées et exportatrices, les PME fournissent près des 3/4 des postes de travail en Suisse. Elles contribuent de façon déterminante à la création de nouveaux postes de travail, même quand les grandes entreprises licencient. De plus, les PME sont fortement ancrées dans les différentes régions de notre pays. Sans elles, une structure économique décentralisée, donc équilibrée sur le plan régional, serait impensable. Une des faiblesses des PME réside souvent dans la base insuffisante de leur financement et dans la réalité vécue de la difficulté d’obtenir des crédits bancaires. Les collectivités publiques doivent aider les jeunes entreprises en démarrage : cela génère des emplois et des recettes fiscales supplémentaires. De plus, la création d’entreprise et l’esprit d’initiative sont entravés par des procédures bureaucratiques dont personne ne profite.
50 ans d'économie dirigée et tout bascule. Prise en charge garantie et prix garantis par la Confédération dans les secteurs-clés (lait, fromage, viande, céréales) ne sont que des souvenirs. La nouvelle politique agricole vise à concilier plus d'écologie et plus de marché, en libéralisant les marchés et en compensant les prestations d'intérêt général (entretien du paysage, habitat décentralisé, écologie, protection des animaux) par des paiements directs.
Dans ce nouveau contexte, l'agriculteur veut demeurer le producteur de denrées saines et appréciées et payées à un prix décent. Pour le surplus, il assume sa fonction de gardien d’un paysage soigné et participe à la sauvegarde de régions périphériques vivantes. L'agriculture a donc sa place dans une société moderne, où elle tient un triple rôle : économique, social et écologique.
De tout temps, les agricultrices et agriculteurs ont su s'adapter aux changements. Aujourd’hui, l’enjeu commercial est capital. Il importe dès lors de regrouper les producteurs, pour faire contrepoids à la grande distribution. Cette force de frappe qui reste à construire est nécessaire pour gérer l'offre en quantité et en qualité (attentes des consommateurs), pour centraliser les achats aux producteurs et vendre les produits aux transformateurs-distributeurs (secteurs prioritaires : viande, lait, fruits et légumes). C'est à ces conditions que les paysannes et les paysans auront droit à des prix équitables pour leurs produits.
Néanmoins, un certain soutien public demeurera nécessaire, pour rémunérer les prestations d'intérêt général et prendre en compte les difficultés liées au climat ou à la topographie, et les difficultés sociales. On poursuivra l’effort de relations publiques et de communication au travers de diverses actions (Brunch du 1er août, école à la ferme, tourisme rural, relations avec la presse et les médias, Internet...). Dans la phase de transition, il est inadmissible que l'Etat déserte son rôle d'arbitre (surveillance des prix et des marges abusives, répression des fraudes, force obligatoire pour les décisions représentatives de la profession), car le laissez-faire pourrait s’avérer destructeur.
Permettre le maintien d’une agriculture et d’une viticulture fortes, avec le maximum de valeur ajoutée dans la production valaisanne; telle est notre volonté!
Centre Gauche-PCS
Valais romand
1950 Sion
CP : 17-297374-5