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Robert BurriLe consentement présumé pour le don d’organes

Si nous sommes tous égaux devant la mort, il n’en va pas de même pour ce qui est du maintien en vie à la suite d’un accident ou d’une maladie.

En effet, alors que dans plusieurs autres pays s’applique le principe du consentement présumé en matière de dons d’organes, il faut relever que, pour l’instant, dans notre pays, il n’en va pas encore de même.

En Suisse, le consentement au don d’organe doit avoir été exprimé clairement par le futur donateur, soit oralement auprès de personnes crédibles, soit sur un formulaire.Les organes qu’il accepte qu’on lui prélève lors de son décès, où ceux qu’il refuse absolument de se voir retirer, doivent être scrupuleusement mentionnés.

Si le principe du don d’organe est généralement admis, voire même encouragé, peu nombreuses sont en réalité les personnes qui font le pas de remplir les démarches indispensables pour la prise en compte de leur accord. Les donateurs sont nettement insuffisants par rapport aux besoins, ce qui conduit malheureusement beaucoup de bénéficiaires à devoir souffrir longtemps, ou à décéder, en ayant attendu en vain un don salvateur.

Le principe du consentement présumé instaure un mode de faire inverse à la pratique actuelle. Il simplifie les démarches à suivre lorsqu’un accident aux conséquences funestes survient chez un donateur potentiel.

Il me semble que le système médical suisse offre suffisamment de garanties et de cautèles pour écarter les craintes de voir quelqu’un être privé d’un organe alors que toutes les conditions ne seraient pas remplies.

RB 1Promouvoir l’être rangé ou accueillir l’étranger

Ce jeu de mots digne des Carambars tente d’aborder une problématique pour le moins clivante dans la population, que ce soit en Suisse ou ailleurs.

Quelle difficulté nous avons à faire de la place à l’autre ! celui qui est différent, qui vient d’ailleurs, qui n’a pas la même couleur, ni la même langue, et encore moins la même croyance.

Alors qu’en fait nous n’avons rien fait pour être né ici plutôt que là-bas, et nos parents non plus d’ailleurs. Si nous remontons d’une ou deux générations, combien y en a-t-il qui peuvent se revendiquer d’une seule origine ?

Mon propos n’est pas de rejeter le sentiment patriotique qui nous fait chérir le coin de pays dans lequel nous avons la chance de résider, mais plutôt de remettre en question le sentiment nationaliste qui consiste à se méfier ou à rejeter ceux qui ne nous ressemblent pas.

Il ne faut pas négliger les bienfaits, pour notre société vieillissante, qu’il y a à accueillir des hommes et des femmes venus d’ailleurs. Ce ne sont pas seulement des forces vives qui vont contribuer au développement économique de notre pays en acceptant de faire des tâches peu revendiquées par nos concitoyens, mais aussi des forces reproductives et des compétences diversifiées qui vont contribuer à façonner la société de demain, toujours plus ouverte et compréhensive.

Robert BurriMariage civil pour tous : ça pourrait venir

Voilà bien une question qui embarrasse les Eglises car elle en soulève une autre, qui lui est intimément liée, celle relative à l’homosexualité.
Cette discussion récurrente sur une réalité douloureuse, pour celles et ceux qui s’identifient comme tels, semble trouver un heureux épilogue, au moins auprès des Eglises membres de la FEPS (Fédération des Eglises Protestantes de Suisse).
En effet, lors de son assemblée de juin 2019, les délégués ont accepté le message du Conseil de la FEPS soulignant que nous sommes voulus par Dieu tels que nous sommes créés. Nous ne pouvons pas choisir notre orientation sexuelle. Nous l’intégrons comme une expression de notre plénitude de créature.
Cette décision intervient après des années de réflexion menées sous l’égide de l’Institut d’éthique sociale de la FEPS et s’inscrit dans la lutte contre la discrimination de personnes en raison de leur orientation sexuelle et en faveur d’une protection efficace des partenariats entre personnes du même sexe.
Bien que de nombreuses Eglises de la FEPS plaident pour une égalité de traitement entre les couples hétérosexuels et homosexuels, un processus de réflexion est en cours pour les inviter à donner une réponse unanime qui tienne compte de manière appropriée des évolutions sociales sans niveler les différences théologiques et liturgiques existantes.
Le dernier mot appartiendra au Conseil National, lequel pourra s’appuyer sur les propositions de sa Commission juridique, à moins que le législateur ne soit invité à se prononcer en cas de référendum.
Pour ma part, j’observe que la société est en mutation et que les modèles familiaux traditionnels doivent être interrogés pour faire une place à d’autres manières de vivre la parentalité.

Robert BURRI, Candidat Centre Gauche PCS au Conseil National