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CG-PCS-VrLe Grand Conseil valaisan a accepté ce vendredi matin, à la suite de débats-fleuves et sans obtenir une majorité très claire, le budget 2015 du Canton. Face aux difficultés budgétaires, le double frein aux dépenses et à l'endettement a dû être appliqué pour la première fois. Pour Centre Gauche-PCS (CG-PCS), ce principe est une aberration sous sa forme actuelle. Nous proposons de le revoir et, à défaut de le supprimer complètement, de rendre au moins possible un amortissement sur une moyenne pluriannuelle (5 ans par exemple). 

"Après nous, le déluge" : déficit concentré sur 2017 

Alors que le Gouvernement avait consenti à un léger assouplissement dans l'application du principe du double frein, le Parlement a joué la concurrence et s'est prononcé pour une stratégie hautement dangereuse pour les années à venir du fait de l'amortissement du déficit sur les prochains budgets, en particulier une concentration sur le budget 2017 selon la formule suivante : un tiers du déficit 2013 ; la moitié du déficit 2014 (on parle de plus de 100 millions) ; l'intégralité du déficit 2015. 

Au vu du contexte dans lequel ce budget est élaboré et au vu de la situation économique, nous n'avons absolument aucune garantie que ce budget ne se transforme pas en un compte déficitaire ! 

À l'heure où on parle de politique budgétaire anticyclique, le Parlement a agi comme si le Valais allait s'arrêter à la fin de la législature en cours... 

Un budget d'austérité au détriment de la population 

Les discussions sur le budget ont largement occupé les députés lors de cette session de décembre 2014. La droite a campé sur son opposition pure et simple à toute augmentation des recettes tandis que la gauche et le centre-gauche, très minoritaires, ont tenté de s'opposer aux mesures d'économie qui visaient directement les prestations de l'Etat. 

CG-PCS regrette notamment les coupes qui touchent les catégories précarisées de la population (coupes dans l'aide sociale, dans l'asile, dans les subventions pour l'assurance-maladie, etc.). En contrepartie, le Parlement n'entre pas en matière sur une augmentation de la valeur locative des résidences secondaires, déjà privilégiées, ou ergote sans fin sur une augmentation minime de l'impôt sur les véhicules à moteur. Le message est regrettable : en période de difficultés, on fait assumer la charge à ceux qui ne peuvent se faire entendre. 

D'autre part, les propositions qui résultent des analyses des tâches et structures de l'Etat (ETS1, ETS1bis, ETS2, etc.) ne doivent pas aveugler les politiciens, en particulier les députés. Si le travail d'analyse est nécessaire, les élus doivent pouvoir se montrer critiques. Du reste, en comparaison intercantonale, l'administration valaisanne, pourtant bilingue, fait déjà partie des plus sveltes de Suisse.