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Communiqué de presse du 31 mars 2014

Comptes "rouge vif" de l'État du Valais. Présentés aujourd'hui, les comptes 2013 du Canton suscitent un constat amer : 53.5 millions d'excédent de charges et un manque de financement de 80 millions. Le Parti Chrétien-social du Valais Romand (PCS VR) déplore le manque de vision du Gouvernement cantonal et demande une planification financière fiable qui distingue mieux investissement et fonctionnement, la suppression du double frein à l'endettement et de revenir sur les baisses fiscales accordées aux plus favorisés.

Refusons une mesure restrictive et inadaptée, supprimons le double frein

Depuis 2005, le Canton du Valais s'est doté d'une mesure qui prouve aujourd'hui son inadaptation à une gestion maîtrisée et à long terme de son budget : le double frein à l'endettement. Ce principe impose des blocages par trop rigides et ne permet pas une véritable planification, notamment dans le cas où des investissements importants doivent être décidés.

Distinction entre investissement et fonctionnement

Un principe de bonne gestion des finances publiques veut que l'on ne paie pas les dépenses courantes en empruntant, même si l'emprunt reste légitime pour financer les dépenses d'investissement. Actuellement, l'État gère une enveloppe par département. Dans le cadre de la planification des futurs budgets, pour ne pas affaiblir plus encore l'État, le PCS VR propose de créer deux enveloppes distinctes, l'une affectée au fonctionnement et l'autre à l'investissement.

Une fiscalité intelligente et au service de la majorité

Le PCS VR n'a rien contre des baisses fiscales tant qu'il s'agit de mesures qui profitent aux classes inférieures et moyennes des citoyens. Il ne s'agit surtout pas de démanteler l'État au service d'enjeux électoraux, mais au contraire de garantir au Canton les moyens de ses tâches. Le PCS VR soutient l'idée d'une augmentation du coefficient fiscal global dans cette perspective.

"Gouverner, c'est prévoir"

Tout le monde connaît cet adage, mais son application à la gestion des finances publiques valaisannes est loin d'être acquis et le PCS VR déplore l'absence de capacité stratégique et d'anticipation du Gouvernement cantonal. Le chef du Département des Finances peut-il encore travailler l'esprit tranquille, sereinement ? Qui peut encore considérer que le Conseil d'État a fait preuve de vision dans sa planification financière ?