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Marc SaudanLePeuplePour une chaire de médecine à Sion

Le nouveau Conseil d’Etat a pris ses fonctions et déclaré vouloir travailler dans l’intérêt du Valais et de son futur. Certains de ses nouveaux membres ont déclaré à l’envi qu’ils voulaient créer un Valais fort, ambitieux et sûr de lui, prenant son destin en mains. Pourtant, il me semble que peu de projets concrets pour créer ce nouveau Valais ont été mis sur la table lors des divers débats, qui tournaient plus à la guerre d’ego qu’aux propositions de projets véritablement novateurs et intéressants pour notre canton. Un point m’a tout particulièrement marqué: le manque d’ambitions dans la formation. En effet, le Valais possède un excellent système de formation secondaire, mais n’offre quasiment aucune possibilité de formation universitaire. Autrement dit, si l’on désire étudier autre chose que l’ingénierie, le tourisme, la gestion ou les diverses facettes du domaine social, l’on se retrouve face à l’obligation de quitter la région pour se former. Loin de moi l’idée de demander à ce que tous les étudiant-e-s valaisan-ne-s restent en Valais, mais il me semble aberrant qu’un canton possédant un des meilleurs systèmes de formation de Suisse ne propose presque aucune formation universitaire ou supérieure.

Pour y remédier, il existe une possibilité à explorer: le nouveau campus santé situé sur le futur site du nouvel hôpital de Sion. Ce projet vise à réunir les HES en soins infirmiers et physiothérapie, actuellement sises à Gravelone et Loèche, sur ledit site. Dès lors, pourquoi ne pas se poser la question de l’ouverture d’une faculté de médecine sur ce site? Cela créerait de nouveaux emplois, attirerait des étudiants en Valais central et développerait certainement l’hôpital de manière positive. De plus, cela pourrait être le point de départ de nouvelles ambitions pour le canton avec en ligne de mire la possible première pierre d’une université valaisanne. Certes, le plus gros problème proviendra certainement du financement de cette faculté de médecine, mais au vu du manque de médecins actuellement, pourquoi ne pas imaginer obtenir un financement fédéral? La pénurie se fait sentir partout en Suisse et de nouvelles places de formation ne seraient clairement pas de trop.

Alors, cher Conseil d’Etat, serez-vous véritablement ambitieux?

Marc Saudan, Jeunes Centre Gauche-PCS