Qu’écrire au terme de ces Fédérales 2015 alors que tout a été dit, écrit, disséqué et analysé ?
Féliciter tout d’abord Mathias Reynard pour son score stratosphérique et lui demander de nous dévoiler sa méthode et ses stratégies pour les prochaines communales et cantonales. Il a fourni la preuve que l’on peut obtenir un tel résultat sans investir des sommes astronomiques comme d’autres élus.
Préciser ensuite que depuis 2003, le 7e siège a toujours été incertain et que le PS/AdG a été concerné à chaque fois: 2003, non réélection de Peter Jossen et élection au dernier moment de Jean-Noël Rey, suite au résultat incroyable de Stéphane Rossini sur Sion; 2007, non réélection de Jean-Noël Rey pour quelques suffrages au profit de Roberto Schmidt qui avait obtenu à peine 10'000 suffrages ; 2011, élection de Mathias Reynard au terme du résultat de la dernière commune, celle de Monthey, aux dépens du même Roberto Schmidt et 2015, perte du siège PS/AdG.
Rajouter ensuite qu’un apparentement avec « Graines de futur » aurait permis à l’AdG de rester au-dessus des 20% et d’assurer ainsi l’élection de Gaël Bourgeois - il a obtenu plus de suffrages que Mathias en 2011 - et de présenter un bilan positif de ces Fédérales 2015, avec la stabilité des Verts, malgré des pronostics moroses et les 1,4% de Centre Gauche-PCS qui a doublé son résultat de 2011.
Malgré tout, il s’agit maintenant de préparer les prochaines échéances communales et cantonales et répondre aux craintes des citoyennes et citoyens ayant soutenu un projet de société conservateur (8 élus sur 10 à Berne) axé sur le repli sur soi, la peur de l’autre, de l’étranger en danger dans les zones de conflit.
Les cercles électoraux vont se restreindre et favoriser ce contact direct avec les électrices et électeurs, seul à même de les motiver à voter pour une politique plus progressiste et généreuse. Nous devons sensibiliser la population sur le fait qu’une telle société de repli verra les plus fragiles, les plus démunis et pas nécessairement des étrangers ou demandeurs d’asile, être mis aussi rapidement sous pression. Les budgets 2016, 2017 et suivants de notre canton vont le confirmer déjà cet automne et dans la douleur.
Centre Gauche-PCS, avec ses 2% sur le Valais romand et son implantation dans toutes les régions, va s’y engager avec force et détermination pour permettre aux forces du progrès d’être davantage présentes et d’apporter au Valais ce souffle d’ouverture, de partage et de générosité dans un monde globalisé, difficile, aux frontières virtuelles si vulnérables grâce aux nouvelles technologies.
Eddy Beney
Vice-président Centre Gauche-PCS
