On sait depuis 1910 que l’amiante provoque l’asbestose, un cancer qui se développe en 20-30 ans et qui finit par tuer. Nos autorités ont attendu les années 80 pour agir et en interdire l’usage tout en n’en interdisant pas l’importation : liberté de commerce…
Quand, dans les années 60, on a commencé à voir l’eutrophisation de nos lacs, due aux phosphates, qui rendent plus blanc que blanc, les mêmes autorités en ont interdit l’usage dans les lessives tout en les laissant prospérer dans les produits pour nos machines à laver la vaisselle.
Lorsqu’en 1976 on a constaté que le Léman contenait du mercure, plus que nécessaire, on est remonté le Rhône et on a constaté qu’en amont de la Lonza à Viège et bien y en n'avait plus. La Lonza a corrigé sa production mais personne n’a eu l’idée d’expliquer aux voisins du canal du Grossgrund, qu’il ne fallait plus en prélever les boues pour engraisser les potagers.
Malgré la convention de lutte contre les effets toxiques du mercure, qui en interdit la commercialisation, notre pays reste encore l’un des principaux exportateurs.
De même on oblige les vendeurs de boissons à utiliser des bouteilles en PET pour pouvoir les recycler mais on laisse libre d’utiliser n’importe quels plastiques pour le lait et toutes sortes de petites barquettes…
Ah, j’ai failli oublier le fluor qui fortifiait les dents des bonnes sœurs de Géronde et tuait nos abricotiers : combien d’années de luttes pour faire bouger autorités et usines.
Non, nos autorités ne veulent pas.
Bernard Attinger, Sion
