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BernardAttingerLaGriffeAprès une brève polémique sur l'abattage des platanes de la petite cour à la pointe entre Sionne, couverte, et la rue de Loèche, à Sion, il est bon de se souvenir que les souvenirs, les traces du passé, sont importantes et constituent la mémoire d'une cité.

Dans le cas particulier, si je parle d'une cour et non pas d'un jardin public c'est bien parce cet espace était la cour de l'école protestante, située au rez de chaussée du presbytère protestant, le bâtiment, actuellement jaune, qui était le pendant du Temple voisin*. Ces platanes correspondaient bien à ce type de cour d'école. Respecter le lieu, en garder la mémoire, c'est conserver cette image de cour et ne pas le transformer en «jardinet».

De même le chemin dit « des capucins » caractérisé par sa position entre deux murs parallèles, qui conduit de la route « de Savièse » à la route de Gravelone ne doit pas être banalisé parce que ses murs ont été démolis pour permettre un chantier. Il faut le rétablir dans son état original en se référant à des relevés ou d'anciennes photos aériennes.

Que reste-t-il des reliefs du fossé nord de la ville, on les voyait encore dans mon enfance sur l'avenue Ritz? Qu’est devenu le couvert de la petite fontaine au sommet de la rue de Savièse ? ça coûtait quoi de le remettre ?

Ce sont peut-être des détails pour vous, mail il s’agit de ne pas effacer, par paresse ou inertie, ce genre de traces qui personnalisent une ville. Petit à petit, sans y prendre garde, on arrache les pages de notre histoire.

Bernard Attinger - 8 septembre 2017

* voir à ce propos l’excellent livre de Bernard Reist : les trois vies du pasteur Blocher.