L’espèce humaine est, à ma connaissance, la seule (sauf les poissons) à faire ses besoins dans de l’eau potable et dans son habitat…
La saison d’hiver est arrivée à son terme, la neige a disparu et tout ce qu’elle cachait apparaît au soleil. Assis sur son télésiège, l’homme a laissé choir : bouteilles de Pet, de verre, emballages de toutes sortes, canettes d’alu et mégots de cigarettes dont un seul pollue un m3 de neige. Les reines, en arrivant sur leur alpage, pourront renforcer leurs défenses immunitaires en se gavant de ces déchets.
De même, les pique-niqueurs, qui sont capables de porter leurs bouteilles jusqu’aux sommet de nos montagnes, sont incapables de les redescendre bien plus légères vides, non ça c’est trop dur !
Et quand l’être humain fait l’effort de trier ses déchets il laisse du plastique autour de ses papiers, du PET dans son compost et du verre dans ses ordures.
Le film Trading–Paradies montre, lui, comment les multinationales, ayant leur siège en Suisse, exploitent toutes sortes de minerais dans le tiers-monde en y polluant l’air et les eaux et en laissant, aux locaux, des sources polluées par leurs infiltrations nauséabondes, et tout cela rien que pour augmenter leurs bénéfices.
Chez nous les chasseurs sont chargés de liquider des centaines de cerfs, en trop, car ils ne veulent pas laisser faire ce travail de manière naturelle par des loups et pendant ce temps là des chacals s’installent chez nous car le loup, leur prédateur, n’y est pas.
La planète se portera beaucoup mieux quand l’espèce humaine aura disparu sous ses déchets…Triste et pessimiste constat.
Bernard Attinger, Sion
