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LaGriffeBernard AttingerQue reproche-t-on aux étrangers qui s’installent chez nous ?

De ne pas s’intégrer, de vouloir conserver et pratiquer leur religion, de continuer à vivre comme chez eux, de maintenir leurs us et coutumes, en un mot : de ne pas devenir comme nous, les indigènes, d’ici…

Souvenons-nous, il n’y a pas si longtemps, au début du vingtième siècle nous exportions nos “surplus“ de population : ceux qui ne trouvaient pas de possibilité de travail chez nous, ceux que l’on n’arrivait plus à nourrir, nos pauvres, les fils de familles trop nombreuses, on les envoyait vers les colonies, vers le tiers-monde. En fait c’était déjà les réfugiés économiques de l’époque, un peu comme les Africains qui vivent chez eux cette même situation et qui  débarquent chez nous aujourd’hui.

Que faisaient nos “exportés“ une fois sur place : ils évangélisaient pour faire adopter, aux indigènes de là-bas, nos religions. Ils conservaient leur langue et l’imposaient, idem pour leur mode de vie. Ils faisaient sur place du communautarisme, vivaient entre eux et faisaient tout pour que les locaux, largement majoritaires, s’adaptent à eux, eux les nouveaux arrivants.

Avec de tels modèles, dans leurs souvenirs, comment voulez-vous que ceux qui débarquent actuellement chez nous comprennent qu’eux devraient abandonner leur culture et leur religion pour intégrer notre société alors que nous leur avons montré l’exemple, il n’y a pas si longtemps, en faisant tout pour qu’ils modifient les leurs…

À notre tour d’avoir un peu plus de mémoire, de les comprendre un peu mieux, de les aider à s’intégrer et de ne pas leur reprocher de faire ce que nous avons si bien fait lorsque nous débarquions nos pauvres chez eux…

“Faites ce que je dis mais pas ce que j’ai fait“ et “mémoire un peu courte “!

Bernard Attinger, P.C.S.