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Résultats des élections fédérales pour le PaCS

Conseil national, Norbert Zufferey, Nicolas Mettan, Viviane Dubath et Eddy Beney : 3.17%

Conseil des Etats, Christophe Darbellay : 19.7%


Le PaCS propose d’oser la différence – Le Nouvelliste, 12 octobre 1999

Un projet de société reposant sur une économie de marché sociale

Nouvellement structurée en parti, la mouvance chrétienne-sociale du Valais romand anime la politique du Vieux-Pays depuis belle lurette. Mais, cette fois, son autonomie lui permet de définir ses objectifs et développer son projet de société avec cette indépendance d'esprit que lui permettait moins son rattachement au PDC.

« Oser le PaCS», tel est son slogan qui contient un programme en dix axes prioritaires en forme de défis que la Suisse et le Valais doivent impérativement relever: la formation, le travail, la fiscalité, les petites et moyennes entreprises, la construction européenne, l'énergie, les transports, le tourisme, l'agriculture-viticulture et la prévoyance-vieillesse.

Et si la famille n'apparaît pas comme thème explicite, elle est constamment présente dans chacun des axes développés, comme l'explique son président Pierre-Louis Zuber.

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Investir dans la formation

Les dépenses de formation doivent être considérées comme un investissement et non pas comme des frais de fonctionnement car la formation est un investissement dans l'avenir de notre économie. En conséquence, les restrictions budgétaires des collectivités publiques ne doivent en aucun cas prétériter le domaine de la formation.

Au programme du PaCS: créer des conditions cadres permettant d'offrir des places d'apprentissage en entreprise, favoriser la formation permanente des adultes par des incitations telles que congés formation, bourses, participation aux frais d'écolage, reconnaître les activités formatrices extraprofessionnelles, créer des modèles de partage du temps de travail et de formation, instaurer l'égalité des chances. Et, étant donné que les entreprises bénéficient directement des investissements publics dans la formation, il faut impliquer dans le processus de formation.

Partager le travail

Partager le travail, telle est la grande idée du PaCS: promouvoir des nouveaux modèles de partage du temps de travail à négocier entre partenaires sociaux et individuellement car la solution idéale n'existe pas, les exigences et les contraintes varient fortement d'un secteur à l'autre. Parmi les propositions: la semaine de quatre jours, le mi-temps, le temps partiel pour cadre, la capitalisation des heures supplémentaires en vue d'un congé sabbatique ou d'une retraite anticipée, d'un congé formation, d'un congé parental, etc.

En parallèle s'impose une révision du système d'assurances sociales qui aille dans le sens des nouveaux modes de vie.

Et valoriser le travail, notamment en garantissant un salaire minimum.

Une fiscalité plus juste

Pour défendre et promouvoir la famille, le PaCS propose l'introduction du système du coefficient familial.

Partisan de l'Europe, le PaCS défend un alignement progressif de la TVA sans pour autant diminuer l'impôt fédéral direct, impôt social s'il en est. Par contre, cette nouvelle charge doit être compensée par une baisse des charges sociales qui permettrait d'abaisser le coût du travail et le prix de revient du produit fini, entraînant une meilleure compétitivité des entreprises et, en corollaire, assure le maintien et le développement des emplois tout en permettant une hausse des salaires. Les nouvelles ressources indispensables sont à chercher dans la taxation des gains privés en capital et dans l'imposition en ligne directe des successions et donations dont le montant est supérieur à 1 million.

Soutenir les PME

Considérant que les PME sont le point de convergence entre le dynamisme économique et la dimension humaine, le PaCS s'engage à les soutenir, notamment par le biais de la fiscalité (allégement pour les fonds propres investis), par l'instauration d'une véritable politique de promotion économique, par la création d'un fonds de solidarité interentreprises pour la formation professionnelle, par la promotion des transferts de connaissance entre la recherche et les PME, par l'assouplissement des prescriptions touchant les caisses de pension en matière de placement, par la lutte contre le travail au noir et par une mise en œuvre de mesures incitatives.

Oser l'Europe

Oser l'Europe c'est dire oui à l'ouverture de la Suisse qui pourra en sa qualité de membre faire valoir efficacement sa souveraineté politique, ses intérêts et sa valeur. Et le prix à payer? Et ce que l'on reçoit en retour, en aventure humaine, en opportunités de travail, de formation, de recherche, de participation à des programmes vitaux pour notre économie, etc.

Energie, transports

Dans ces deux domaines, le PaCS met un accent particulier sur l'environnement.

En politique des transports, il demande une couverture complète du territoire, intégrée au réseau européen, respectueuse de la qualité de vie et de l'environnement. De même, en matière d'énergie, il veut promouvoir les énergies renouvelables, en taxant les énergies fossiles. Un approvisionnement sûr et soutenable pour l'environnement, tel est son credo.

Sur le plan international, il est impératif d'introduire des normes sociales et environnementales et, souligne le PaCS, il est inadmissible d'importer à vil prix de l'énergie produite dans des conditions de sécurité minables au mépris des employés et des populations environnantes.

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De gauche à droite, les quatre candidats au Conseil national: Norbert Zufferey, Nicolas Mettan, Viviane Dubath et Eddy Beney. A droite, Christophe Darbellay, candidat au Conseil des Etats.

Tourisme, agriculture

Regrouper les forces, telle est la ligne de force défendue par le PaCS dans le but d'offrir un tourisme de qualité qui réponde à une demande d'authenticité et de promouvoir une agriculture porteuse d'avenir. Faire taire un régionalisme étroit pour s'engager dans une voie de solidarité et d'efficacité.

Au seuil de la vie

Afin d'assurer la sécurité matérielle aux aînés et la flexibilisation de l'âge de la retraite, le PaCS propose de revoir le financement des assurances sociales, notamment en imposant les revenus des capitaux et les plus-values boursières, et en réduisant le montant de coordination du 2e pilier.


Le PaCS veut oser – Le Nouvelliste, 17 septembre 1999

Le Parti chrétien-social du Valais romand aborde la campagne pour les élections fédérales avec un programme clairement défini

«Oser», c'est le slogan qu'a choisi le Parti chrétien-social du Valais romand (PaCS) pour sa campagne en vue des élections fédérales du mois d'octobre. Le PaCS présentera Christophe Darbellay au Conseil des Etats, ainsi que Viviane Dubath, Eddy Beney, Nicolas Mettan et Norbert Zufferey au Conseil National.

Pour bien axer la campagne, le slogan «oser» se décline sur plusieurs thèmes dans un manifeste et dans dix feuillets: «Nous avons édité des petites brochures qui permettront aux gens de faire le tour de nos opinions en quelques minutes», explique Pierre-Louis Zuber, président du parti. «Nous voulons dépasser les promesses de cantine!»

Le PaCS se définit comme un parti progressiste: «Nous voulons faire des propositions de changement», note Pierre-Louis Zuber, «et nous voulons faire des propositions engagées.»

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Norbert Zufferey, Nicolas Mettan, Viviane Dubath, Eddy Beney et Christophe Darbellay, en route pour les élections fédérales.

Questions d'intérêt national

Lors du lancement de leur campagne, les cinq candidats du PaCS ont défini leurs priorités, basées sur des questions d'intérêt national en rapport direct avec le Valais. Ainsi, Christophe Darbellay, candidat au Conseil des Etats, se soucie principalement des problèmes de la viticulture. Viviane Dubath se penche, elle, sur les nouveaux modèles du partage du travail, avec le souci de «continuer à assurer la prospérité économique». Eddy Beney a rappelé la nécessité d'investir dans la formation, avec notamment une revalorisation de l'apprentissage. Nicolas Mettan veut apporter son soutien aux petites et moyennes entreprises, dans «le respect de l'environnement naturel et social et le respect des travailleurs». Quant à Norbert Zufferey, il milite pour l'adhésion de la Suisse à l'Union européenne.

Avec les Jaunes du Haut

Quant à l'apparentement avec les chrétiens-sociaux du Haut, il se justifie, selon Pierre-Louis Zuber, par des intérêts multiples. «Nous avons de nombreux points communs avec les Jaunes du Haut; nous soutenons notamment leur politique sur la famille.» Et du point de vue stratégique? «Si nous n'aurons servi qu'à conforter le siège des chrétiens-sociaux du Haut, ce sera déjà quelque chose d'important. Et, tout en restant réalistes, nous espérons aussi obtenir, pourquoi pas, un siège.»


Le ticket jeune – Le Nouvelliste, 18 juin 1999

Le Parti chrétien-social du Valais romand a présenté ses candidats pour les élections fédérales et n'exclut pas une alliance.

Le Parti Chrétien-social du Valais romand (PaCS) a décidé de jouer la carte de la jeunesse pour les élections fédérales de cet automne. Le parti, désireux d'apporter du sang neuf pour représenter les idées du centre-gauche, a désigné Christophe Darbellay comme candidat au Conseil des Etats, Viviane Dubath, Norbert Zufferey, Eddy Beney et Nicolas Mettan ont été choisis comme candidats au Conseil national. Les cinq candidats ont été présentés lors de l'assemblée générale du parti, jeudi soir à Saillon.

Pour ces élections, le PaCS n'exclut pas la possibilité d'une alliance: «Soit nous partirons seuls, soit nous pourrions être apparentés avec les jaunes du Haut-Valais. Nous allons en discuter», note Pierre-Louis Zuber, président du parti. De plus, la désignation d'un cinquième candidat pour le Conseil national devrait se faire prochainement: «Nous aimerions que ce soit une femme qui représente les PME», précise le président.

Moyenne d'âge de 35 ans

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Eddy Beney

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Viviane Dubath

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Norbert Zufferey

Le postulant au Conseil des Etats, Christophe Darbellay, âgé de 28 ans et domicilié à Conthey, est ingénieur agronome et directeur d'AGORA, l'association faîtière de l'agriculture romande. Il dégage, entre autres, comme priorités la formation professionnelle et la recherche, l'agriculture et la viticulture. Pour l'élection au Conseil national, le PaCS mise donc sur quatre candidatures jeunes, avec une moyenne d'âge de 35 ans. Si Viviane Dubath vit à Palézieux-Village, elle dit se sentir avant tout Valaisanne. Cette célibataire est secrétaire de la Commission fédérale pour la jeunesse à Berne. Norbert Zufferey, secrétaire du parti, a 27 ans et habite Veyras; il a été assistant d'administration publique à l'Université de Genève et poursuit ses études.

Quant à Eddy Beney, né en 1955, il occupe le poste de sous-directeur de l'école supérieure de commerce de Sierre. Enfin, le quatrième candidat, Nicolas Mettan, est collaborateur scientifique à la Communauté d'études pour l'aménagement du territoire (CEAT) et président d'Evionnaz.

Joël Jenzer