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Allocution de Norbert Zufferey, président du PCS VS à l'occasion de l’Assemblée des délégués du PCS CH

Fribourg, le 3 septembre 2005

NorbertZuffereyMadame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les délégués,
Mesdames et Messieurs,

Ce n’est pas sans émotion que j’ai le plaisir de vous apporter mon plus cordial salut du Vieux-Pays, le Canton du Valais. En effet, voilà que dans ce canton, encore dominé par le PDC, les Chrétiens-sociaux ont décidé de rejoindre le PCS CH, votre parti, à l’instar de ce qui s’est fait dans d’autres cantons auparavant.

Le Président du PCS du Valais romand que je suis a donc l’honneur de vous transmettre quelques mots, à vous venus notamment de Fribourg, du Jura, de Lucerne et de Zürich. A cet effet, j’ai le plaisir d’être accompagné par une délégation relativement nombreuse de mon parti. Veuillez y voir une traduction concrète de l’intérêt que nous portons au PCS CH. Je souhaite ici vous donner quelques éléments historiques, brièvement, afin que vous connaissiez d’où nous venons et qui nous sommes, avant la décision que vous prendrez aujourd’hui je l’espère, de nous accepter officiellement parmi vous.

Le PCS du Valais romand a été fondé en 1997 par certains responsables des Syndicats chrétiens valaisans et quelques personnalités chrétiennes-sociales du PDC valaisan, dont l’ancien Conseiller national Vital Darbellay. A la création du parti, certaines personnes qui n’avaient jamais fait de politique ont également rejoint le PCS. J’étais l’une d’entre elles.

Le PCS a été présent aux élections nationales de 1999, aux élections cantonales de 2001, aux élections communales de 2004 et aux élections cantonales de 2005. Au fil de ces tests électoraux, nous avons vu que nous pesons environ 5 % de l’électorat du Valais romand, ce qui fait de nous un petit parti. 

Mais, un parti qui entend être le poil à gratter du paysage politique valaisan et une alternative crédible aux partis traditionnels en place depuis des décennies. Avec un quorum à 8 % en Valais, il est très difficile pour ces petits partis, justement, d’avoir des élus. Forts de ce constat, avec un système électoral qui pousse aux alliances, les dernières élections nous ont contraints à faire un choix fondamental, à savoir soit nous retournions au PDC soit nous collaborions avec le PS et les Verts. Nos membres ont très largement décidé la seconde option, qui s’est traduite par des listes Alliance de gauche avec le PS et les Verts, qui nous ont permis de maintenir notre présence au Grand Conseil valaisan, avec deux élues, une députée et une députée-suppléante.

Par cohérence, nous ne pouvions rester membre du PDC CH. Je tiens à préciser que cette question se posait de manière récurrente depuis notre fondation et était l’objet de très nombreuses polémiques au sein de nos comités.

En terme de programme, nous défendons une politique de centre-gauche :

  • Avec le centre, nous préconisons une démarche d’écoute et de conciliation entre l’économie, le social et l’environnement.
  • Avec la gauche, nous construisons une politique qui met la personne humaine au centre des préoccupations.

Notre projet de société se veut chrétien-social :

  • La référence chrétienne se traduit par un souci d’ouverture aux croyants comme aux non-croyants et une action politique guidée par des exigences éthiques fortes. 
  • Le christianisme-social est une dynamique qui cherche constamment de nouvelles réponses aux questions d’un monde en mutation. 

Plus concrètement, notre politique défend notamment :

  • Une économie s’appuyant sur les PME et un partenariat social fort. 
  • L’intégration de la population étrangère et l’ouverture au monde du Valais et de la Suisse.

Aussi, c’est avec plaisir et reconnaissance que nous mettrons notre énergie et notre engagement pour contribuer à développer le PCS CH, ainsi que les échanges et les collaborations entre tous ses partis cantonaux.

Je vous remercie de votre attention.