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NorbertZuffereyLe contre-projet du Conseil fédéral va plus loin que l’initiative Avanti, elle-même retirée depuis : il s’agit à la fois de doubler le tunnel routier du Gothard et d’élargir certaines autoroutes, avec un fonds alimenté par une taxe sur les carburants. C’est un chèque en blanc de 30 milliards de francs, à un moment où les finances du pays sont dans un état critique et où certains milieux exigent de couper dans la formation et dans les retraites ! Quelles sont donc les vraies priorités ?

Ce n’est pas en augmentant le réseau routier que nous remédierons aux problèmes des bouchons que nous connaissons. Agrandir les autoroutes revient à reporter les bouchons aux entrées des villes.

Il s’agit plutôt de préserver la politique avant-gardiste de notre pays en matière de mobilité et de pouvoir disposer, notamment, d’une offre attractive au niveau des transports publics (voyageurs et marchandises). Il n’y a pas de solution unique, mais une des pistes consiste à aider le citoyen à changer d’attitude vis-à-vis des transports publics.

Une autre mesure envisageable est la densification des parkings d’échange à l’entrée des villes pour inciter les automobilistes à prendre les transports publics. Le système du co-voiturage résout également une partie des problèmes de saturation du trafic aux heures de pointe. Il est également possible d’investir une partie de cet argent dans la recherche d’énergies non-polluantes.

Ce contre-projet constitue donc une fuite en avant inacceptable dans le bétonnage de notre pays, du gaspillage financier et de la mise à mal de certaines vallées alpines. Dans un état d’esprit de développement durable, il faut dire NON au contre-projet Avanti, économiquement insupportable et écologiquement inadmissible.

Norbert Zufferey, président du PCS-VS
Janvier 2004