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NorbertZuffereyDe manière systématique, la population est désinformée et manipulée sur le dossier de l’asile, au point de favoriser une paranoïa anti-étrangers que d’aucuns n’hésitent pas à attiser et à utiliser à des fins électorales honteuses. La très grande majorité des requérants d’asile se conduisent correctement chez nous. Mais il est vrai qu’une minorité ne respecte pas nos règles et qu’il faut la combattre sans failles. Les délinquants et les trafiquants doivent être fermement poursuivis, car cette minorité nuit autant à l’ensemble des requérants d’asile qu’à la sécurité de la population. 

Sous le prétexte fallacieux de raccourcir les procédures d’asile, plusieurs dispositions de la loi sur l’asile soumise à votation le 24 septembre prochain sont indignes de notre pays : plus d’entrée en matière pour les personnes ne pouvant présenter des papiers d’identité (alors que c’est souvent un indice qu’elles sont vraiment persécutées dans leur pays) ! délai de recours sur décision de non-entrée en matière de 5 jours ! en cas de réponse négative, personne exclue de l’aide sociale et jetée à la rue (même femme seule avec enfant, personne âgée ou malade) ! prolongation jusqu’à deux ans de l’internement des personnes refusant de quitter la Suisse ! Plusieurs personnalités suisses, que l’on ne peut pas soupçonner de gauchisme larvé, l’ont bien compris et disent NON à cette loi.

Bien que certaines sections cantonales sauvent l’honneur du PDC, ce parti fait publiquement campagne aux côtés de l’UDC et certains de ses responsables affirment même que ce projet est compatible avec les valeurs chrétiennes. En Valais, outre quelques (trop) rares personnalités, le PDC VR suit le mouvement, alors que la Conférence des évêques suisses s’oppose farouchement à ces mesures contraires aux engagements internationaux de la Suisse et bafouant les droits humains fondamentaux. En voulant faire de la « gonflette » auprès de l’électorat, le PDC se fourvoie, car, à la copie, l’électeur préfère toujours l’original.

Il faut reconnaître que gérer le dossier de l’asile est d’une difficulté extrême : d’une part, il faut protéger ceux qui en ont besoin ; d’autre part, il s’agit d’être ferme à l’égard de la petite minorité délinquante qui ne respecte pas la loi. Toutefois, la tradition humaniste d’accueil dont s’honore la Suisse doit nous pousser à mettre un NON dans l’urne le 24 septembre prochain.

Norbert Zufferey, Président du PCS
Juillet 2006