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NorbertZuffereyLe 16 mai, avec le paquet fiscal, il nous est proposé de tailler plusieurs milliards de francs par année dans les recettes des collectivités publiques, cantonales et communales surtout. Qui dit baisse d’impôts dit aussi coupe dans les prestations à la population dans tous les domaines : santé, formation, sécurité, environnement, transports, etc.

Le Valais risque de perdre dans l’affaire plus de 120 millions de francs par année et serait dans une situation intenable. Il devrait donc diminuer les services publics au sens large et/ou augmenter les impôts.

A l’origine, le but du paquet fiscal était d’alléger la fiscalité des familles. Noble tâche… Mais, au fil des dérives parlementaires, le projet s’est transformé en machine folle. A la fin, la fameuse classe moyenne ne sera pas bénéficiaire, puisque les allègements bénéficient surtout aux milieux aisés et à une petite minorité de contribuables.

Rappelons d’une part que la pression fiscale en Suisse reste mesurée, tous niveaux confondus. Inférieure à celle de nos voisins, elle est l’une des plus basses des pays occidentaux. Alors, les fantasmes du genre « On paie trop d’impôts » !

D’autre part, les collectivités publiques sont fortement endettées. En privant chaque année la Confédération, les cantons et les communes de milliards de francs, le paquet fiscal donne un coup fatal à leurs finances. Biffer des recettes très importantes des budgets n’est vraiment pas la manière la plus évidente d’assainir la situation. Cela relève du bon sens !

Non à ce paquet très mal ficelé, synonyme d’une série de mesures boiteuses aux effets pervers.

Norbert Zufferey, président du Parti chrétien-social
Avril 2004