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Nos dernières prises de position

Voilà une bonne nouvelle, et l’AdG salue cette adhésion à la charte égalité salariale.betchov denyse

Nous regrettons que Sion n’ai pas été la première commune à y adhérer (Sierre nous a coupé la politesse). Mais nous pouvons comprendre que le CM a souhaité clarifier la procédure en ce qui concerne les mandats publics.

Effectivement, c’est le Conseil d’Etat du Valais qui a pu donner une réponse adéquate concernant les instruments de contrôle des entreprises concernées à travers les marchés publics. L’accord intercantonal sur les marchés publics a servi de cadre (pour intégrer le principe d’égalité de traitement entre hommes et femmes AIMP de 1994 art.11, al.f.).

 

Les entreprises soumissionnaires signeront une déclaration sur l’honneur et auront le chois de divers outils d’autocontrôle mis a disposition gratuitement (tel que LOGIB, ou ARBIG pour les plus petites PME), ou par une attestation émise par un organisme reconnu par le BFEG à Berne.  Ensuite, il appartient à la Municipalité de déterminer les moyens de contrôle.

Note : ces contrôles peuvent être ponctuels. En cas de non-conformité, un délai peut être accordé pour effectuer les corrections nécessaires. Des formations gratuites pour l’utilisation de ces logiciels gratuits LOGIB et ARBIG sont également prévues.

Nous espérons maintenant qu’après Sierre, Sion, Martigny et Loèche, d’autres communes suivront le mouvement.  Car même si les administrations publiques souffrent d’un écart salarial moins important, il est essentiel que le secteur public montre l’exemple.

Car le principe d’un salaire égal pour travail de valeur égal est inscrit dans la Constitution suisse depuis 1981 (art. 8). Mais encore aujourd’hui, les femmes gagnent en moyenne 18% de moins que les hommes. Pour les femmes cadres, cette différence est encore plus criante, soit 24%. Les raisons de ces différences sont multiples, et certaines peuvent être objectives (tel que formation ou expérience), mais les études démontrent que plus de 40% de ces écarts ne se justifient aucunement. Elles émanent simplement d’anciens préjugés et de biais inconscients.

Mais les temps changent et nous pouvons espérer que l’objectif de l’égalité salariale sera bientôt atteint, et surtout qu’elle vienne plus rapidement que le congé maternité. Rappelons que l’assurance maternité était inscrite dans la Constitution (art. 116) mais il a fallu plus de 60 ans pour la réaliser.

Le travail de fond qui doit se faire, en vérité, ce n’est pas une loi ou un article constitutionnel qui l’accomplira. C’est l’évolution des mentalités, ce qui prend beaucoup du temps, beaucoup de sensibilisation et de communication.

La charte « Egalité salariale » n’est qu’une étape, et le monde de l’économie n’incarne qu’une partie du problème. Il faut encore agir sur les conditions-cadres qui prétéritent les femmes, afin de leur permettre de concilier vie privée et vie professionnelle, d’alléger leurs responsabilités familiales, et de permettre à chacune de réaliser son plein potentiel – y inclus dans des postes à responsabilité.

L’AdG invite donc le Conseil Municipal à considérer cette étape comme un premier pas dans une approche systémique pour promouvoir l’égalité des chances, et de l’intégrer dans son programme de législature.

Des mesures concrètes ont déjà été prises, et nous les saluons, par exemple dans la révision du règlement du personnel et les possibilités de travail à temps partiel. Il y a aussi les investissements qui s’accélèrent dans les structures de garde (crèches et UAPE). La suite sera de revoir les modalités de recrutement, les cahiers de charges, et les opportunités de promotion interne à notre administration. La nomination d’une cheffe de service serait aussi un signe tangible et exemplaire de notre volonté de faire progresser l’égalité des chances. 

Voilà quelques pistes que nous pouvons considérer. Nous nous réjouissons de prendre connaissance bientôt du résultat de cette démarche vers l’égalité salariale dans notre commune.