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Les transports

Le contexte général

Sur les plans économique et social, la mobilité est considérée à la fois comme une nécessité et comme un droit fondamental. Elle implique une bonne accessibilité de l’ensemble du territoire et la liberté du choix du mode de transport. Ce besoin légitime de mobilité et l’augmentation incessante du trafic qui en a résulté se heurtent cependant à des contraintes liées à la qualité de vie et à la protection de l’environnement. Il convient donc d’adopter une approche globale des transports, à même de satisfaire les besoins individuels de mobilité à court terme, tout en réduisant les effets négatifs susceptibles de se manifester à long terme.

Après une longue période d’incertitude et de tâtonnements, la politique suisse des transports a bénéficié d’un regain de dynamisme et de cohérence au cours de ces dernières années. Ainsi, alors que le réseau des routes nationales est en voie d’achèvement, un solide consensus social s’est progressivement constitué en faveur des transports publics.

Cette volonté de rééquilibrage en faveur de modèles de transports plus compatibles avec le maintien de la qualité de vie s’est vue confirmée à deux reprises par le peuple suisse au cours de l’année 1998, à l’occasion de deux votations importantes, qui ont conduit à l’acceptation de la redevance poids lourds liée aux prestations ainsi qu’à l’acceptation du mode de financement des infrastructures ferroviaires (nouvelles transversales alpines, Rail 2000, raccordement de la Suisse au réseau européen à grande vitesse et mesures de protection contre le bruit). Cette politique respecte par ailleurs les engagements pris par la Suisse à l’égard de l’Union européenne, ainsi que ceux résultant de l’acceptation de l’Initiative des Alpes ou encore de la ratification de la Convention alpine.

D’autres dispositions visant à améliorer la compétitivité des transports publics, grâce à une clarification des responsabilités et du financement (introduction du principe de la commande de l’offre auprès des entreprises de transport) et à une ouverture du rail à la concurrence (séparation de l’infrastructure et de l’exploitation, libre accès au réseau), ont également été prises dans le cadre de la révision de la Loi sur les chemins de fer et de la réforme des CFF.


Forces et faiblesses de la politique suisse des transports

La Suisse dispose d’un réseau très dense de transports publics desservant l’ensemble du territoire et relativement bien intégré au réseau européen. Les points forts de la politique suisse des transports, visant à un ralentissement de la croissance du trafic routier et à un renforcement de la part du rail, ont par ailleurs été légitimés à plusieurs reprises par le peuple suisse et tendent à s’imposer dans l’ensemble de l’Europe.

Le poids du lobby routier en Suisse, mais surtout en Europe, reste cependant encore très important, et les changements de comportement attendus de la part des automobilistes sont lents à se manifester. À cet égard, malgré la conclusion de l’Accord sur le transit alpin, le fait que la Suisse ne soit pas membre de l’Union européenne la pénalise; en effet, c’est justement à ce niveau que se décide l’avenir de la politique européenne des transports, une politique dont les conséquences et les enjeux sont importants pour notre pays.


La position DE CENTRE GAUCHE-PCS

Centre Gauche-PCS s’engage en faveur d’une politique des transports qui assure une bonne desserte de l’ensemble du pays (y compris les zones périphériques), intégrée au réseau européen et respectueuse de la qualité de vie et de l’environnement. Il préconise à cet effet:

  • d’intégrer la mobilité dans une vision globale de l’aménagement du territoire, et pas seulement technique
  • d’améliorer la répartition entre les différents modes de transport en faveur des piétons, des 2 roues et des transports publics
  • de maintenir l’aide financière de la Confédération en faveur des transports publics régionaux et d’agglomération (Cf. projet de réforme de la péréquation financière fédérale)
  • de participer activement aux organismes de coopération à l’échelle internationale et transfrontalière
  • d’améliorer l’efficacité de l’entreprise CFF, en particulier dans le trafic de marchandises
  • de maintenir le rôle de pionnier joué par la Suisse en matière de transports publics, notamment par le soutien à des projets tels que Swissmétro

Nous voulons avoir une vision globale de la politique des transports, permettant une couverture complète du territoire, intégrée au réseau européen et respectueuse de la qualité de vie et de l’environnement.