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MarieThereseBrembillaPar la nécessité de contrôler l’immigration et lutter contre les abus en matière d’asile, les nouvelles dispositions légales qui feront l’objet des prochaines votation du 24 septembre,  stigmatisent les individus pour le seul fait légitime qu’ils sont en quête de protection ou à la recherche d’un travail que la violence ou la mondialisation et le manque d’équité entre pays riches et pays pauvres leur nient.

La loi sur l’asile viole la Constitution et bafoue les droits des enfants, des hommes et des femmes exposés dans leurs pays à des brutalités graves. En effet, ils seront dans l’impossibilité de déposer une demande de protection s’ils ne peuvent pas présenter des documents d’identité dans les 48 heures, alors que même en Suisse le délai d’obtention d’un passeport est de 10 jours ouvrables ?!

Il est bon de savoir que dans bien des sociétés patriarcales, seuls les hommes ont des papiers, au Nigéria, par exemple, il faut être majeur pour obtenir un passeport.

D’autre part, la suppression de l’aide sociale aux requérants d’asiles déboutés, augmente les problèmes sur les plans humain et d’ordre public.

La loi sur les étrangers, ne résout pas la question de l’immigration des travailleurs extra-européens non qualifiés pour des emplois dont notre économie a besoin   (actuellement entre 150’000 et 300'000 clandestins). La grande question sur la politique migratoire adaptée aux besoins de notre société reste ouverte.

La législation doit être placée sous le signe de la raison et de l’humanité. A l’heure où la Suisse inaugure le siège international du Conseil des Droits de l’Homme,  je m’allie aux voix de la population civile, aux nombreuses personnalités,  associations et partis rassemblées en un comité valaisan pour que la Suisse de demain présente à la face du monde l’image fidèle à son attachement aux droits fondamentaux, à ses engagements internationaux.

Marie Thérèse Brembilla