banner sion 1170x270

Réaction du PCS du Valais romand

Position du PCS du Valais romand

Position du Centre Gauche PCS suisse

Résultats

Loi fédérale sur le fonds d'acquisition de l'avion de combat Gripen

non 53.4%

Arrêté fédéral concernant les soins médicaux de base

oui 88.0%

Initiative fédérale « Pour la protection de salaires équitables (salaires minimums) »

non 76.3%

Initiative fédérale « Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants »

oui 63.5%

Initiative cantonale « Pour un salaire minimum légal en Valais »

non 80.7%

Référendum cantonal contre la loi sur les soins de longue durée

oui 62.3%


Réaction du PCS du Valais romand

Les citoyennes et citoyens valaisans ont été appelés à se prononcer sur 4 objets fédéraux et 2 objets cantonaux ce week-end. Si le PCS VR peut se réjouir du refus de l'achat de nouveaux avions de combat et du soutien marqué à la médecine de famille, il s'inquiète de la situation des travailleurs pauvres et des conséquences du résultat catastrophique de l'initiative qui proposait un salaire minimal en Valais.

1. Objets fédéraux

Le Gripen ne fut qu'un mirage

Les Suisses ne veulent pas doter l'armée de Gripen. Pour le PCS VR, cela signifie qu'une réflexion globale sur le fonctionnement de l'armée est nécessaire. Un renforcement des services de renseignement et des moyens de lutte anti-terroriste et contre la cyberguerre et la cybercriminalité doit être analysé ; il faut poursuivre dans la voie de la collaboration avec les forces aériennes européennes pour la sécurisation de notre espace. La Suisse ne peut plus développer de manière isolée son concept de défense.

Nous devons quitter la stratégie de la dernière guerre. Les ennemis potentiels ne sont plus les mêmes et notre armée doit évoluer en conséquence. La Suisse n'a pas besoin de la meilleure armée du monde, mais de la plus moderne.

Médecine de famille

Est-il nécessaire d'inscrire la formation et le perfectionnement des médecins de famille dans la Constitution suisse ? Le peuple a clairement dit oui. Ce choix implique que les pouvoirs publics devront s'engager pour garantir des soins de qualité dans les régions périphériques telles que le Valais. Le PCS VR salue cette décision tout en rappelant la nécessité de former des médecins en Suisse : importer cette main d'oeuvre qualifiée n'est pas une solution durable. D'autre part, cette médecine de base représente un coût, or une assurance unique pourrait couvrir ces coûts tout en respectant la problématique des régions périphériques.

Salaire minimum en Suisse

Le débat et les résultats de cette votation laissent un sentiment partagé au PCS.

L'heure des regrets : les chambres fédérales ont refusé de s'impliquer dans la problématique des working poors. Elles n'ont pas pris la peine de proposer un contre-projet réaliste qui aurait pu tenir compte des spécificités régionales et professionnelles. Malheureusement, le projet proposé était donc voué à l'échec.

L'heure de l'espoir : très régulièrement, les milieux économiques ont argumenté en mettant en avant les conventions collectives de travail (CCT). Est-ce que ces derniers vont à l'avenir se montrer plus réceptifs lors des prochaines négociations pour des CCT ? Vu l'ampleur du résultat, c'est une bien faible lueur d'espoir.

Marche blanche

Le peuple suisse s'est prononcé sur un sujet hautement émotionnel. Le risque est de croire que grâce à ce rajout de la protection des mineurs contre la pédocriminalité, nos enfants seront définitivement à l'abri des pédophiles. Il demeure nécessaire de se donner les moyens d'agir à titre préventif. Le PCS VR appelle tous les citoyens et partis qui ont soutenu cette initiative à mettre la même énergie pour favoriser la prévention. Donner les moyens aux enfants victimes de pédophilie et d'autres agressions psychologiques de dénoncer leur situation est aux yeux du PCS VR de la plus haute importance.

2. Objets cantonaux :

Salaire minimum en Valais

Le PCS VR espère que, malgré l'ampleur des refus valaisans et suisses, les conventions collectives et les apprentis, placés au coeur du débat, ne soient pas qu'un prétexte. Le PCS VR souhaite que les entreprises restent cohérentes, en maintenant et diversifiant les offres de place d'apprentissage et de formation. Espérons que les patrons ne transfèrent pas leur responsabilité salariale sur l'assistance sociale.

Loi sur les soins de longue durée

Le PCS VR se réjouit de ce résultat. Cette loi définit clairement les différents maillons de la chaîne des soins de longue durée, de l'aide et des soins à domicile par les proches ou par des professionnels à la prise en charge en EMS, en passant par les mesures intermédiaires. Les Valaisans ont privilégié les conditions d'encadrement sans se focaliser sur l'aspect strictement financier. Les Valaisans ont placé l'être humain au centre de leur réflexion.

Raymond Borgeat, président
Célestin Taramarcaz, secrétaire


Position du PCS du Valais romand 

Communiqué de presse du 23 avril 2014

Le PCS VR ne veut pas du Gripen, mais soutient le salaire minimum en Valais, la médecine de famille et les soins de longue durée

Le 18 mai 2014, le peuple suisse est appelé à se prononcer sur 4 objets. En Valais, les citoyens voteront également sur une loi et une initiative populaire. Le PCS VR a arrêté ses recommandations de vote sur les objets fédéraux et cantonaux soumis au vote populaire le 18 mai 2014.

1. Objets fédéraux :

Le Gripen n'est qu'un mirage – NON unanime :

La Suisse possède une flotte d'avions F/A-18. Il est projeté d'acheter 22 Gripen pour plusieurs milliards de francs. Cet argent dépensé pour l'achat de ces nouveaux avions se ferait au détriment d'autres investissements beaucoup plus nécessaires en matière de transports, de formation et de recherche. Cet avion est inutile pour notre pays et peu adapté à la mission de police du ciel. Les progrès technologiques font qu'il est illusoire de vouloir assurer seuls la sécurité d'un si petit espace aérien. Pour le PCS VR, la Suisse a avant tout besoin de renforcer le renseignement et de se donner des moyens efficaces de luttes anti-terroriste et contre la cybercriminalité.

Médecine de famille – OUI unanime :

Les soins médicaux de base sont ancrés dans la Constitution. Chaque personne doit pouvoir bénéficier de soins de base de qualité. A terme, il y a un manque de médecins attendu. De nombreux médecins de famille vont partir à la retraite. Cette pénurie est déjà sensible en Valais, notamment dans les vallées latérales, où 50% des médecins de premier recours installés en Valais ont 55 ans ou plus. La médecine de famille permet d'éviter un recours coûteux aux spécialistes. Elle joue un rôle important dans l'organisation des systèmes de santé cantonaux, en particulier dans des régions décentralisées comme le Valais. Notre canton peut compter sur une politique d'encouragement aux futurs généralistes par un soutien financier cantonal (stages, formation, etc.).

Salaires minimums en Suisse – OUI à une très faible majorité :

Aujourd'hui, la moitié des secteurs de l'économie suisse ne bénéficie pas de convention collective de travail (CCT). Un salarié sur dix gagne moins de 4'000 francs par mois. En Valais, le nombre de travailleurs qui n'ont pas les moyens pour leurs besoins vitaux est en augmentation. Un salaire minimum permettrait aux salariés de vivre décemment. Le PCS VR défend le partenariat social et les CCT. Le PCS VR soutient cette solution de fixer un salaire minimum fédéral de 22 francs par heure, qui n'est cependant pas idéale, dans la mesure où elle ne prend pas suffisamment en compte les différences entre professions et régions. Le PCS VR regrette que les Chambres fédérales n'aient pas élaboré un contre-projet plus efficace afin de prendre en compte les spécificités régionales et de branches.

Marche blanche – NON à une faible majorité :

Il est indispensable de mieux protéger les enfants de la pédocriminalité, mais la proposition des initiants est lacunaire et ne respecte pas un pilier essentiel de notre système judiciaire : la proportionnalité. En effet, les délinquants sexuels font souvent partie du cercle familial des victimes. Sur un sujet éminemment émotionnel, une révision du Code pénal suisse entrera en vigueur en janvier 2015 et prévoit une gamme d'outils à l'usage des juges pour imposer des interdictions (pas de prise de contact par téléphone/mail, interdiction d'une zone géographique, suivi des condamnés par GPS, etc.). La loi fédérale est beaucoup plus précise et plus complète, puisqu'elle inclut notamment des moyens de protéger les plus jeunes également contre les atteintes à leur intégrité psychologique.

2. Objets cantonaux :

Salaire minimum en Valais – OUI à une forte majorité :

Contrairement au salaire minimum fixé à CHF 4'000.- bruts par mois au niveau national, l'initiative cantonale propose un montant de CHF 3'500.-, un montant plus adapté au coût de la vie en Valais. Elle a un autre avantage, l'initiative cantonale prévoit des dérogations jusqu'à CHF 500.- pour les secteurs en difficulté, comme l'agriculture, pour autant qu'il existe une CCT de force obligatoire. En Valais, les principaux secteurs professionnels sont déjà couverts par des CCT. Le PCS VR comprend les réticences par rapport au fait que l'initiative ait élargi la question aux salaires des apprentis. En effet, l'augmentation prévue du salaire des apprentis comporte le risque de voir le nombre de contrats d'apprentissage diminuer.

Loi sur les soins de longue durée – OUI unanime :

Cette loi cantonale découle de la modification de la LAMaL, qui reporte une partie des coûts des soins sur les pouvoirs publics, les patients et les familles. A l'avenir, la Suisse sera confrontée au vieillissement de sa population, ce qui nécessitera le développement des structures de prises en charge des personnes âgées. La loi sur les soins de longue durée prévoit, et c'est le point principal, une chaîne des soins de longue durée pour les patients, selon le degré de besoin en soins. Il est sollicité une participation des assurés en fonction de leur fortune. Elle ne touche pas les moins aisés financièrement et représente au maximum CHF 7'884.- par année (pour une fortune égale ou supérieure à CHF 500'000.-). Elle demande une participation progressive en fonction de la fortune (5%, 10% ou 20%). Cette dernière est équitable et raisonnable.

Raymond Borgeat, président


Position du Centre Gauche PCS suisse

Berne, 3 mai 2014 

"Oui au renforcement des soins médicaux de base et à des salaires décents - non aux acquisitions (militaires) inutiles et à des sanctions pénales excessives et inadaptées"

Lors de son assemblée des délégués du 3 mai 2014 à Berne, le Centre Gauche-PCS Suisse a formulé ses recommandations de vote en vue des votations du 18 mai prochain. C’est un OUI au renforcement des soins médicaux de base et à l'initiative sur les salaires minimums, un NON clair et net à l'initiative populiste "pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants" et un NON convaincu à la loi fédérale sur l'acquisition du Gripen.

Les délégués du Centre Gauche-PCS Suisse réunis en assemblée des délégués à Berne ont plébiscité l'arrêté fédéral concernant les soins médicaux de base. Le contre-projet élaboré par le parlement suite au dépôt de l'initiative populaire "oui à la médecine de famille" renforce les soins médicaux de base dans leur ensemble tout en encourageant la médecine de famille de manière ciblée. Les médecins de famille  pourront ainsi continuer à jouer un rôle essentiel dans notre système de santé. Le modèle proposé pour atteindre cet objectif a convaincu les délégués qui l'ont soutenu à l'unanimité.

L'initiative populaire "pour la protection de salaires équitables" (initiative sur les salaires minimums) a été acceptée par les délégués. Il est tout simplement indigne d'un pays comme le nôtre qu'une personne travaillant à 100% doive recourir à l'aide sociale pour pouvoir nourrir sa famille. L'initiative populaire est un signe fort contre la paupérisation rampante des personnes les plus vulnérables de notre société.

Il va de soi que les enfants doivent être protégés contre les abus sexuels. Mais les solutions proposées par le comité d'initiative "pour que les pédophiles ne travaillent plus avec les enfants" sont contraires aux principes de notre Etat de droit. Peu nuancées, ne respectant pas la proportionnalité et ne couvrant de loin pas tous les aspects traités par le parlement qui a déjà modifié, les dispositions légales existantes, les délégués ont, à une très grande majorité, rejeté cette initiative considérée comme excessive et inutile.

En ce qui concerne l’achat du Gripen, les délégués ont estimé qu’une analyse raisonnée de la situation ne permettait pas de conclure à la nécessité de l’acquisition proposée. Au vu des expériences du passé, le risque de devoir financer à l’avance le développement d’un avion qui n’existe pour le moment qu’à l’état d’ébauches tandis que d’autres domaines font l’objet de sévères mesures d’économie a également pesé dans le non clair et net des délégués à la loi fédérale sur le fonds d’acquisition du Gripen

Les délégués ont en outre complété le comité du parti: Quentin Haas (JU) succède à Bernadette Lehmann (FR) qui avait été Co-Présidente lors de la création de la formation politique et qui a œuvré de nombreuses années au sein de son comité central.

Marius Achermann, président 
Beat Bloch, vice-président
Marlies Schafer, secrétaire