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XavierFrossardLePeupleEduquer la jeunesse, c'est s'atteler à construire une société de citoyens responsables et capables de faire des choix réfléchis. Mondialement, cette nécessaire éducation ne fait aucun doute, à tel point qu'elle apparaît même dans l'Indice de Développement Humain où l'on retrouve le critère de la scolarisation. La Suisse en est consciente et fait d’ailleurs bonne figure dans le domaine (comme le démontrent les Tests PISA par exemple).

Malheureusement, nous traversons actuellement une période économiquement précaire marquée par des coupes budgétaires. Ces économies n'ont, hélas, pas épargné le Département valaisan de l'éducation. Malgré ce qui a pu être avancé, il n'a pas seulement été coupé « dans le gras »; certaines mesures impactent directement les écoliers en âge de scolarité obligatoire et particulièrement les élèves en difficulté :

  • Réduction des heures d'étude dirigée, de soutien hors-classe et des mesures d'aide en tout genre dont bénéficient certains élèves ;
  • Baisse des heures de titulariat au CO et corollaire, diminution du temps mis à disposition des professionnels pour l'orientation des jeunes ,
  • Diminution dans l'attribution des heures de direction, ce qui conduit à un encadrement des jeunes moins personnalisé;
  • Augmentation des effectifs dans les classes (en particulier dans les classes de langues au CO), ce qui réduit le temps à disposition de l'enseignant pour chaque élève.

Les mesures d'économie adoptées dans le domaine de l'éducation sont nombreuses et la liste dressée n’est pas exhaustive. ll est donc urgent de stopper ces coupes budgétaires avant qu'elles n'impactent plus négativement encore la situation des écoliers valaisans. ll ne faut pas perdre de vue que les éleves les plus doués, les plus scolaires ou ceux qui bénéficient d'un cadre (familial et/ou social) favorable ne seront que peu prétérités par des mesures d'économie supplémentaires; les autres, par contre, pourraient être touchés de façon redhibitoire par de nouvelles coupes.

« Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l’ignorance. » prétendait Lincoln. Deux siècles plus tard, le coût de l'éducation se trouve à nouveau clairement remis en question. Chacun à notre niveau, lors de votes ou de prises de position, devons nous engager sans ambiguïté pour une réponse claire: l'éducation pour tous, sans compromis.

Xavier Frossard, conseiller général AdG à Martigny