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Le Conseil d’Etat a mis récemment en consultation un projet de loi sur les Forces Motrices Valaisannes (FMV) présenté par un groupe de travail. Dans le cadre de la procédure de consultation, le Parti chrétien-social exprime une position critique par rapport aux objectifs proposés et aux modalités de la composition du capital-actions.

Les FMV doivent devenir une société qui s’occupe des aspects stratégiques de la mise en valeur de l’énergie hydroélectrique du Canton du Valais et abandonner le domaine de l’exploitation, qui est trop exposé à une politisation néfaste (régionalisation). L’exploitation des aménagements et des réseaux doit se faire en fonction d’éléments techniques et financiers, mais surtout pas politiques.

Le rôle des FMV n’est pas de distribuer de l’énergie à des clients finaux. L’organisation d’une structure efficace d’approvisionnement, évoquée dans le projet, est un but louable, mais qui peut être atteint par les partenariats ou coopérations proposés.

Aussi longtemps que les entreprises de distribution s’occupent également de production, d’exploitation et de transport, il est contre-productif de permettre leur participation aux FMV. Ces participations ne peuvent que renforcer la tendance actuelle, où les membres du Conseil d’administration n’ont parfois aucun intérêt à ce que la société se développe et remplisse son rôle fédérateur et stratégique. Limiter l’accès du capital aux communes, aux bourgeoisies et à l’Etat peut paraître réducteur, mais les imbrications et participations croisées dans le domaine de l’énergie électrique sont déjà tellement nombreuses qu’il paraît néfaste d’en rajouter.

Il nous paraît important de pouvoir garder une société dont le capital est public et valaisan. En effet, si des grandes entreprises suisses ou étrangères pouvaient racheter toutes les participations des communes, et ainsi s’emparer de la majorité des actions des FMV, ces dernières perdraient leur statut de garant de la mise en valeur du potentiel énergétique du Canton.

Actuellement, même avec la majorité des actions, l’Etat peine à passer au-dessus des réflexes régionalistes et corporatistes. Une réponse pertinente serait que le Canton et les communes décident de nommer au Conseil d’administration des industriels ou du moins des représentants dépolitisés et « dérégionalisés ».