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PhilippeZimmermannNombreux sont ceux qui ont déjà discuté des vertus de la nouvelle loi sur l’asile, et en particulier de la non entrée en matière lorsque le requérant «ne remet pas aux autorités, dans un délai de 48 heures après le dépôt de sa demande d’asile, ses documents de voyage ou ses pièces d’identité » (art 32 al2 lit a). On nous dit qu’il faut éviter les abus : celui qui vient sans documents qui permettent d’établir son identité triche sur son origine, son histoire et ne mérite donc même pas qu’on s’intéresse à ses motifs de demander protection chez nous.

Résultat : qui vient en Suisse avec son passeport valable a une chance qu’on entre en matière sur sa demande d’asile ; il ne cache rien sur son identité, son origine etc. et il est donc crédible…

Bien, bien. Mais savez-vous ce qu’il advient, toujours selon la nouvelle loi, de ces fameux papiers d’identité dans l’hypothèse où l’honnête-étranger-muni-de-papiers-d’identité obtient l’asile ? Réponse à l’art 10 al5 : «Les passeports ou pièces d’identité qui ont été établis à l’intention des réfugiés reconnus en Suisse par leur pays d’origine sont saisis et transmis à l’office» (c’est-à-dire l’Office des migrations).

En Suisse, des papiers ne sont généralement saisis que lorsqu’il a été établi qu’ils sont faux, ou qu’ils ont servi à commettre un crime ou un délit.

Conclusion : pour les auteurs de la loi, les seuls étrangers qui méritent l’asile sont considérés, a priori, comme des faussaires ou des criminels.

A bon entendeur. Pour que la Suisse garde sa crédibilité, je voterai NON le 24 septembre.

Philippe Zimmermann, 
Parti chrétien-social, Sion