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Robert BurriLe consentement présumé pour le don d’organes

Si nous sommes tous égaux devant la mort, il n’en va pas de même pour ce qui est du maintien en vie à la suite d’un accident ou d’une maladie.

En effet, alors que dans plusieurs autres pays s’applique le principe du consentement présumé en matière de dons d’organes, il faut relever que, pour l’instant, dans notre pays, il n’en va pas encore de même.

En Suisse, le consentement au don d’organe doit avoir été exprimé clairement par le futur donateur, soit oralement auprès de personnes crédibles, soit sur un formulaire.Les organes qu’il accepte qu’on lui prélève lors de son décès, où ceux qu’il refuse absolument de se voir retirer, doivent être scrupuleusement mentionnés.

Si le principe du don d’organe est généralement admis, voire même encouragé, peu nombreuses sont en réalité les personnes qui font le pas de remplir les démarches indispensables pour la prise en compte de leur accord. Les donateurs sont nettement insuffisants par rapport aux besoins, ce qui conduit malheureusement beaucoup de bénéficiaires à devoir souffrir longtemps, ou à décéder, en ayant attendu en vain un don salvateur.

Le principe du consentement présumé instaure un mode de faire inverse à la pratique actuelle. Il simplifie les démarches à suivre lorsqu’un accident aux conséquences funestes survient chez un donateur potentiel.

Il me semble que le système médical suisse offre suffisamment de garanties et de cautèles pour écarter les craintes de voir quelqu’un être privé d’un organe alors que toutes les conditions ne seraient pas remplies.