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Madeline HeinigerFemme(s) en politique:

Lorsque je me présente à une élection, je suis consciente que c’est en tant que femme que je le fais. Ainsi, dans mon expérience politique, j’ai l’impression de devoir constamment ouvrir des portes. Au cours de ces années, je fus seule présidente de commune dans les conférences du district, seule femme membre de la Commission de justice pendant quatre ans, avant d’en prendre la présidence, et j’évolue dans un parlement composé d’un petit 19,2% de femmes. Or pour bénéficier de l’enrichissement et du surplus de dynamisme et d’efficacité que l’on retrouve dans les équipes de travail mixtes, il faut que ce pourcentage s’approche bien davantage de la parité.

Je ne prétends pas que cette inégalité vient «de la faute» des hommes. Je constate que notre culture comme notre histoire ont imprimé dans toutes nos têtes des schémas difficiles à dépasser. Changer ces représentations demande un réel engagement.

La question des quotas:
Si l’on partait du principe que les femmes sont moins compétentes que les hommes, il ne faudrait pas parler de quotas : personne ne souhaite élire des personnes incompétentes. Si au contraire l’on estime :
1/ que les femmes sont compétentes autant que les hommes, bien formées, capables d’apprendre et de s’adapter, expérimentées dans leur domaine ;
2/ que le contexte culturel les a écartées des responsabilités publiques jusqu’à peu de temps en arrière, et qu’il faut corriger un état de fait déplorable, alors les quotas sont un outil qui peut obtenir l’effet souhaité. Deux préalables donc:reconnaître ces compétences, vouloir un changement (plus rapide que le lent changement des mentalités).
Sur ses listes, Centre Gauche - PCS Valais romand présente 5 femmes (42%) et 7 hommes (58%). L’effort se poursuivra.

Questions touchant à la condition des femmes:

La ligne du parti se construit sur des thématiques. Il est important que les femmes y soient en nombre suffisant pour influencer cette ligne et porter les problématiques touchant aux femmes. Le débat dans la mixité favorisera une prise en compte de l’ensemble des préoccupations de la population.
Je pense, par exemple, à la nécessité de valoriser les professions féminines; d’assurer un congé parental en vue d’un partage, tout au bénéfice de l’enfant, des tâches familiales et des activités professionnelles ; aux mesures à prendre contre les violences faites aux femmes, et spécifiquement aux étrangères particulièrement vulnérables.

Madeline Heiniger, candidate Centre-Gauche - PCS au conseil national