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lmLePeupleJe suis tombé l'autre jour sur la vidéo d'une femme qui tenait un discours qui m’a littéralement laissé sans voix. Cette femme, loin d'être pleine d'esprit, faisait l’éloge de l’antiféminisme. Elle balançait tous les arguments qu'aurait pu tenir un gros macho frustré quand soudain j'eus l'envie d’aller au petit coin. 

Son discours faisait ressortir tous les clichés féministes représentant la femme obligatoirement lesbienne, grosse, poilue, anarcho et j'en passe. Tous les standards que l'homme lui-même a instaurés et que certaines suivent aveuglément, satisfaites de leurs conditions. Cette femme s'est tellement embourgeoisée qu'elle en a oublié d'où elle vient et les combats qui ont été menés.
 
Je me dis: « Là, on touche le fond ! » Jamais, je n'avais entendu de telles bêtises. Pourtant ces derniers temps, ce n'est pas ce qui manque.
 
«Être féministe n'est pas un gros mot, madame ! » Chercher l’équité des sexes n'est pas une honte et cela relève plutôt du courage de ces femmes et de ces hommes dont vous ne faites vraisemblablement pas partie.
 
Aller à l'encontre de l'égalité, c'est affaiblir le statut de la femme aux yeux des gens qui pensent toujours que celle-ci est inférieure. Sans compter les droits que l'homme lui donne comme acquis alors qu'ils ne le sont pas vraiment. En débattre avec un homme en viendrait encore à dire : « D'accord, il a son point de vue primitif, mais on va pouvoir avancer des arguments ».
 
« Mesdames, il y a quarante ans, vous ne votiez pas et n'aviez pas non plus de congé maternité! Des femmes (suffragettes) se sont battues pour vos droits civiques. Dites-moi que vous vous souvenez de ça au moins ? » Il n'est pas fait mention une seule fois dans la constitution valaisanne du droit de la femme. Doit-on rappeler que certaines de nos grand-mères accouchaient à l'usine et repartaient ensuite au turbin? 

Nos grand-mères doivent se retourner dans leurs tombes, Olympe, Tata Simone et Iris von Roten en première ligne. 

Par instinct, toutes les femmes devraient être féministes, sans parler ici d’extrémisme, mais d'égalité de traitement et d’équité. Je continuerai de lutter pour le droit féminin qui ne devrait jamais être dissocié du droit masculin. Le 8 mars, nous avons fêté la Journée internationale des droits des femmes : je leur en souhaite 364 identiques. 
 
Luc Monsciani