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BernardAttingerLaGriffeDepuis le temps qu’on les réforme, qu’on critique leurs subventions, qu’on leur baisse le prix du lait, qu’on leur demande de ne pas faucher, puis de faucher, mais pas quand ils en auraient envie, qu’on leur supprime les subventions pour leur faire des paiements directs, qu’on leur demande, en plus, d’assurer la survie alimentaire de la Suisse, qu’ils doivent pouvoir lire le Nouvelliste au fond de leurs écuries, qu’ils ne doivent pas défigurer le patrimoine bâti en créant des nouvelles fenêtres, qu’ils doivent sortir les vaches en hiver, qu’on râle si leurs vaches ont des cornes ou n’en ont pas, qu’il faut leur supprimer les cloches parce que des citadins veulent vivre en zone agricole, qu’après les avoir sorti des villages on râle parce que leurs étables communautaires sont trop grandes et défigurent le paysage, qu’on leur dit d’exporter, qu’on leur impose la concurrence de nos voisins mais qu’ils doivent, eux, payer des taxes sur les produits importés, que Schneider-Amman veut inventer encore une nouvelle politique, que l’UDC, soit disant parti des agrariens, préfère favoriser les exportations de leurs industries, grâce au libre échange qui laisse entrer des produits agricoles étrangers sans conditions, que l’on invente le cassis de Dijon, qu’on leur impose des conditions d’élevage tout en laissant entrer des produits auxquels on n’impose pas ces mêmes contraintes…

Ne croyez vous pas qu’on devrait commencer à leur foutre la PAIX et qu’on le laisse vivre. Au lieu de sauvegarder des pandas ou des bébés phoques, sauvons nos paysans avant qu’ils ne disparaissent.

Bernard Attinger, Sion