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BernardAttingerLaGriffeLe glissement populiste, malgré l’exception valaisanne, marqué par l’élection de Drumpf, doit nous faire réfléchir.

Suite aux décisions des Reagan et Thatcher, en matière de fiscalité (réduction d’impôts pour les riches), les grosses fortunes n’ont fait que grandir au détriment des classes moyennes. On a découvert le concept de "travailleurs pauvres". Il n’y a plus que l’économie qui compte : gagner plus pour les actionnaires ; et pour les autres, c’est travailler plus pour gagner moins et, à chaque licenciement, c’est la bourse qui monte ! Le transfert des emplois se fait vers les pays qui payent le moins et qui, bien que communistes, ont fait de leurs travailleurs des esclaves interdits de syndicats.

Dans le même temps, la mondialisation et la globalisation vont trop vite et trop loin, et l’Europe idem, elle a trop grandi en laissant le petit  peuple au bord de la route.

"Ca va trop vite, arrêtez, je veux descendre"…

Chez nous on a appris, au cours des débats sur la RIE III, qu’il existait des déductions fiscales pour les intérêts "notionnels", en clair, fictifs.

Tout cela permet de comprendre le ras-le-bol des laissés-pour-compte et aussi pourquoi le peuple cherche du secours vers ces énergumènes populistes.

On découvre aussi toutes ces personnes qui, ici et ailleurs, sont en extase devant un Poutine simplement parce qu’il représente un pouvoir fort et montre ses pectoraux. Quand il aura digéré la Crimée et que ses chars rouleront vers l’Ouest, il trouvera une cinquième colonne, ici, prête à l’accueillir. On se réjouit.

Gens de gauche, si nous perdons le contact avec le Peuple, ne devrions-nous pas faire notre examen de conscience ?

Bernard Attinger, Sion