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BernardAttingerLaGriffeOn parle beaucoup d’énergie électrique ces temps-ci et je me demande pourquoi aucun investigateur ne met son nez dans ce domaine pour en décortiquer l’organisation.

Cette dernière est d’une complexité exemplaire et cela de manière délibérée car il semble bien y avoir volonté de cacher la “me..e“, pas au chat mais au bon peuple.

Plus du 90% des entreprises qui fournissent et distribuent votre courant appartient à des collectivités publiques.

Exemple : la Lienne SA (Zeuzier) les principaux actionnaires sont la ville de Sion et celle de Bâle, EOS appartient à la ville de Lausanne, aux SI de Genève et à la Romande Energie, société dans laquelle se retrouvent les cantons de Vaud, de Fribourg et de Neuchâtel, sans oublier les Forces Motrices Bernoises.

Prenons le cas de Grande Dixence : elle appartenait à un conglomérat de sociétés dont une partie était détenue par EOS.

Chez Alpiq on retrouve EOS, les SI Lausannois, Fribourg, Neuchâtel  et, surprise, EDF (100% Etat Français) accompagnés par un petit 12% de privés.

La meilleure: ce pauvre Alpiq a racheté des parts d’EOS dans la Grande Dixence à un prix surfait. On se broute entre partenaires…Et maintenant c’est Alpiq qui pleure parce qu’au prix payé sa part n’est plus rentable.

Il y a aussi ces cantons et communes, qui, par leur participation au capital des sociétés, sont ainsi actionnaires des centrales nucléaires du Bugey et de Fessenheim dont ils demandent la fermeture…

Tout ce système, occulte, permet de payer des politiques, actifs ou retraités, dans des conseils d’administration, de verser des dividendes à des communes. C’est tout un paquet de fric qui échappe au contrôle démocratique et, quand ça va bien, au lieu d’amortir ou d’investir on se partage le gâteau ou alors, comme à Nant de Dranse, on dépense beaucoup plus que nécessaire avant de se rendre compte, qu’au prix actuel du marché, l’investissement risque bien de ne jamais être rentable.

Et quand ça va mal, et bien on appelle les pouvoirs publics, c’est facile car ils y ont aussi leurs casquettes.

Alors, maintenant que nous sommes concurrencés par de l’énergie allemande subventionnée, au lieu de faire valoir l’interdiction, par les accords OMS, de subventionner les exportations, on pleure sur nos rêves perdus et on essaye de vendre les bijoux de famille, à des collectivités, qui vont les recevoir gratuitement à la fin des concessions.

On croit rêver ! Il serait temps que l’on se réveille pour mettre un peu de clarté et d’ordre dans ce “bordel“ organisé, surtout maintenant que “ça a eu payé“.

Bernard Attinger, Sion

PS.- Quand les sociétés de chemin de fer privées n’arrivaient pas à s’entendre pour réaliser un véritable réseau, la Confédération les a mis d’accord en créant les CFF