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Un nouveau recours a été déposé par deux élus UDC, à titre personnel cette fois, contre la validation de l’élection au Conseil d’État. Une attitude regrettable que Centre Gauche-PCS dénonce, autant sur la forme que sur le fond. Le Temps révèle les raccourcis éhontés des recourants.

Lundi matin, une motion d’ordre visant à ajourner l’assermentation est déposée par l’UDC du Valais romand. Elle est aussitôt balayée par le Grand Conseil, de même qu’un premier recours de l’UDC daté du 24 mars. Les futurs Conseillers d’État ont donc prêté serment, suivant l’ordre du jour de la session constitutive. Lundi soir, un nouveau recours est déposé, à titre personnel cette fois, contre la validation de l’élection au Conseil d’État. Pourtant, le message de la Commission de validation, par la voix de sa présidente Madeline Heiniger, est limpide : en l’état, les 64 cas avérés ne permettent de loin pas de remettre en cause le résultat du second tour.

D’après les révélations du journal Le Temps de ce matin, le nouveau recours est justifié par les recourants par des ouï-dire concernant la communauté albanophone. Un Valaisan albanophone aurait récupéré certaines enveloppes de vote pour les remplir lui-même. Selon la logique des recourants, si ce cas est vérifié, toutes les Valaisannes et Valaisans naturalisés peuvent être soupçonnés de pareilles fraudes… Que d’amalgames regrettables et injustifiés ! Comment peut-on stigmatiser toutes les communautés étrangères de Suisse ?

L’instance habilitée à traiter ce recours est le Grand Conseil. Il faudrait donc convoquer une session parlementaire extraordinaire si l’on veut enfin avoir un Conseil d’État fonctionnel pour le premier mai. Ce recours est une vaste moquerie, une attaque de bas niveau qui pèse sur les institutions et les finances cantonales. Son seul objectif, avoué à demi-mot, est tactique : il s’agit de discréditer aussi longtemps que possible ce nouveau Gouvernement qui a la tare de ne plus compter de démocrate du centre.

Laissons la justice faire son travail et le Conseil d’État le sien. Que les fautifs soient identifiés et qu’ils soient punis. Si l’enquête révèle une fraude systématique propre à influencer le résultat final, nous revoterons. Si tel n’est pas le cas, notamment si les communautés "étrangères" devaient être disculpées, il serait légitime de faire assumer les frais liés aux recours à leurs auteurs, et en particulier les frais de la session extraordinaire qui devra probablement être mise sur pied.

Au vu de ce marasme et pour répondre à l’attente des citoyens qui sont écœurés par la politique, une des missions, voire la mission importante de la législature, concerne la réforme des institutions. Le peuple ne leur fait plus confiance, il est nécessaire de créer une constituante. Cette procédure sera longue et ne pourra pas aboutir en quatre ans. Pour les prochaines élections, il faudra proposer au peuple une version provisoire ; selon l’état d’avancement de la constituante, un décret fondé sur ses travaux pourrait être édicté.